Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/354

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Angleterre3 : on n’en jouit guère à Paris ; sa tête est bien affoiblie. C’est le destin des poëtes ; le Tasse et Lucrèce l’ont éprouvé. Je doute qu’il y ait eu du philtre amoureux, pour La Fontaine ; il n’a guère aimé de femmes qui en eussent pu faire la dépense.


LETTRE DE MONSIEUR DE LA FONTAINE À MONSIEUR
DE BONREPAUX, À LONDRES1.
(1687.)

Je ne croyois pas, monsieur, que les négociations et les traités vous laissassent penser à moi. J’en suis aussi fier que si l’on m’avoit érigé une statue sur le sommet du mont Parnasse. Pour me revancher de cet honneur, je vous place en ma mémoire auprès de deux dames, qui me feront oublier les traités et les négociations, et peut-


3. C’est en 1687, après la conversion de Mme de la Sablière, que Mme de Bouillon, Mme de Mazarin et Saint-Évremond avoient eu cette pensée. Voy. le récit de ce qui s’est passé, à ce sujet, dans l’Histoire de La Fontaine, par M. Walckenaer, p. 439 et suiv.


1. On a cru devoir mettre ici cette lettre, parce qu’elle sert à l’intelligence de celle qui précède. Elle est