Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/359

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

femme souverainement jolie, complaisante, d’humeur égale, d’un esprit doux, et qui l’aime de tout son cœur ? Vous voyez bien que toutes ces choses, se rencontrant dans un seul sujet, doivent prévaloir à la qualité d’épouse. J’ai tant de plaisir à en parler, que je reprendrai une autre fois la matière. Que Mme Hervart ne prétende pas en être quitte.

Je devrois finir par l’article de ces deux dames. Il faut pourtant que je vous mande, Monsieur, en quel état est la chambre des philosophes5. Ils sont cuits, et embellissent tous les jours. J’y ai joint un autre ornement qui ne vous déplaira pas, si vous leur faites l’honneur de les venir voir, avec ceux de vos amis qui doivent être de la partie.

Mes philosophes cuits, j’ai voulu que Socrate,
Et Saint-Diez, mon fidèle Achate,
Et de la gent porte-écarlate
Hervart tout l’ornement, avec le beau berger
Verger6,
Pussent avoir quelque musique,
Dans le séjour philosophique.


5. On sait que La Fontaine avoit fait jeter en moule de terre les plus grands philosophes de l’antiquité, qui faisoient l’ornement de sa chambre.

6. L’abbé Verger ou Vergier, poëte charmant, ami de La Fontaine, épicurien comme lui. Voy. Walckenaer, loc. cit., p. 487 et suiv. et p. 494.