Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/60

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chose de fort doux et de fort agréable pour moi, quand même elles ne réussiroient pas.

Pour les papiers dont vous me parlez, vous en êtes le maître : rien n’est mieux à nous que ce que nous donne notre industrie. L’adresse que vous avez eue à faire votre larcin, méritoit d’être mieux récompensée, en vous faisant rencontrer quelque chose de plus rare. Vous ne pouviez pas me dire plus ingénieusement, qu’Émilie[1] n’est pas fort au goût des dames de Paris. À vous dire vrai, elle est un peu hollandoise ; son embonpoint me fait assez juger à moi-même qu’elle boit de la bière ; et sa dévotion, qu’elle porte sa Bible sous son bras tous les dimanches.

Je vous prie de ne point donner de copie à personne des petits ouvrages que je vous envoie, hormis celle de la Lettre que M. de Turenne vous a demandée, pour trouver moyen de me servir, et que vous auriez bien fait de lui avoir déjà donnée. J’ai ajouté quelque chose à la Dissertation sur l’Alexandre de M. Racine, qui me l’a fait paroître plus raisonnable que vous ne l’avez vue. Si M. le comte de Saint-Albans a envie de voir ce qui est entre vos mains, vous pouvez le lui

  1. Ceci se rapporte évidemment à une relation de Saint-Évremond en Hollande.