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PORTRAIT DE MADAME LA DUCHESSE MAZARIN.
(1677.)

On m’accuse à tort d’avoir trop de complaisance pour Mme Mazarin : il n’y a personne dont Madame Mazarin ait plus à se plaindre que de moi. Depuis six mois, je cherche malicieusement en elle quelque chose qui déplaise ; et malgré moi, je n’y trouve rien que de trop aimable, que de trop charmant. Une curiosité chagrine me fait examiner chaque trait de son visage, à dessein d’y rencontrer ou de l’irrégularité qui me choque, ou du désagrément qui me dégoûte. Que je réussis mal dans mon


si judicieusement borné, qu’un homme de bon sens ne vous accusera jamais d’avoir donné une approbation sincère à l’esprit vaste.

« Si quelqu’un a pu le faire avec fondement, ç’a été M. Patru ; lui, qui sur les plus petits sujets du monde, sur des sujets de gradués, de curés, de religieuses, et autres matières plus sèches et plus stériles encore, a fait voir une étendue d’esprit qu’on pourroit nommer vaste, si elle n’étoit pas trop sagement réglée. Jamais homme n’a mieux employé sa raison que lui ; et jamais auteurs ne se sont si bien servis de celle des anciens, que M. Racine et M. Despréaux ont su faire. » (Des Maizeaux.)