Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/338

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Philis

Et à qui ?

Cléande

Et à qui ?A celuy qui n’avoit d’autre vie
Que celle que tu as injustement ravie,
Par trop de cruauté.

Philis

Par trop de cruauté.Je ne vous entends point.

Cléande

He ! si ton cœur estoit du trait d’Amour espoint,
Bientost le souvenir de ceste ame fidelle
Luirait dans ta pensee inconstante et cruelle :
Las ! bientost Calidon, miroir de loyauté,
Briseroit le rocher dont la fiere beauté
Rebouche les efforts de la douce puissance
D’Amour, unique Roy de mon obeisance.

Philis

Quoy ? tu m’estimes donc coulpable de sa mort ?

Cléande

Comme la seule cause.

Philis

Comme la seule cause.Et si tel est son fort