Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/346

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Plus tost sois-je sans vie.He ! tu es donc sans ame !

Philis

Ouy sensible au pouvoir de l’amoureuse flame.

Silvie

Ha ! Philis.

Philis

Ha ! Philis.Ha ! Silvie.

Silvie

Ha ! Philis. Ha ! Silvie.He ! ne veux-tu donc pas
Savourer la douceur des amoureux appas,
Par qui seul le plaisir en nos ames distille ?
Tu veux donc n’aimer point ?

Philis

Tu veux donc n’aimer point ?Ami mille fois et mille
Cesser d’estre Philis, plus tost que de ranger
Ma douce liberté soubs le joug d’un Berger.

Silvie

Helas ! si je pouvois comme toy insensible
Voir couler mon printemps ! mais il n’est pas possible
Que le vouloir mortel dompte victorieux
Le pouvoir du vainqueur des hommes et des Dieux.