Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/370

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Tirsis

La ! helas ! je le voy.A quoy penses-tu la ?
Avance donc.

Cléande

Avance donc.Douter de son retour, Silvie,
Je ne le pourrois plus.

Silvandre

Je ne le pourrois plus.Aussi, ma douce vie,
Cleande, tu me vois retourné devers toy,
Mais cent foi moins remply de vie que de foy.

Cléande

Silvandre, il est donc vray que te te voy.

Silvandre

Silvandre, il est donc vray que te te voy.Mon ame
Tousjours brusle pour toy d’une amoureuse flame.

Cléande

Ne crois-tu pas aussi que je t’ayme ?

Silvandre

Ne crois-tu pas aussi que je t’ayme ?Si fais,
Et de ceste creance en t’aimant je me pais,