Les Volsques et les Éques avaient pénétré avec leur armée sur le territoire de Rome. On envoya les consuls pour s’opposer à leur invasion. Pendant la durée du combat, l’armée des Volsques, que commandait Vetius Messius, se trouva tout à coup renfermée entre ses retranchements qu’occupaient déjà les Romains, et la seconde armée consulaire. Voyant qu’il ne lui restait plus qu’à mourir ou à s’ouvrir une route par le fer, Vetius adressa ce discours à ses soldats : Ite mecum ; non murus, nec vallum, sed armati armatis obstant : virtute pares, necessitate, quæ ultimum ac maximum telum est, superiores estis.
Ainsi, Tite-Live lui-même appelle cette nécessité : ULTIMUM AC MAXIMUM TELUM.
Camille, le plus prudent de tous les capitaines que Rome ait possédés, venait de pénétrer avec son armée dans la ville de Véïes ; pour en faciliter la prise et ôter à l’ennemi toute nécessité de se défendre davantage, il fit publier, de manière que tout le monde l’entendit, la défense de faire le moindre tort à tous ceux qui seraient désarmés ; aussitôt les Véïens s’empressèrent de jeter leurs armes, et la ville fut prise, pour ainsi dire, sans effusion de sang. Cette conduite a, par la suite, servi de modèle à un grand nombre de capitaines.
CHAPITRE XIII.
Coriolan, banni de Rome, se réfugia chez les Volsques : ayant réuni parmi eux une armée pour se venger de ses concitoyens, il vint assiéger Rome, d’où l’éloigna plutôt sa piété envers sa mère, que les forces des Romains.