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Il descend en sautant. Il risque parfois de tomber dans le précipice, mais la joie le fait avancer léger comme un chevreau.

Il est arrivé aux platanes et près de l’eau. Ici aussi c’était le désert !

Son envie de voir des gens l’avait fait prendre les grandes pierres blanches pour des maisons construites sur l’autre bord de la rivière.

Non, ici il n’y avait pas âme qui vive. Que feraient des gens dans cet endroit sauvage ?

Quel écho ! le bruit de l’eau fait écho dans le défilé…

Et maintenant ? Est-ce ici qu’il va passer la nuit ? Ou bien va-t-il partir pour trouver des gens ? Mais il est très fatigué. Il fait une pause pour profiter des dernières lueurs du jour qui s’éteint. Dans peu de temps, tout sera noir.


48. Phanis complètement seul.

Ces pierres qu’il voyait jusqu’alors lui avaient tenu compagnie. Maintenant, il faisait nuit et il était tout seul. Le soleil qu’il voulait voir avait été englouti par les ténèbres.

Ses compagnons étaient loin. Tous les autres, loin aussi. Les discussions, les chansons, les cabanes, loin elles aussi. Et lui-même très loin du monde entier.

Qu’il entende au moins le pas d’un homme, le sifflement d’un berger, les gazouillis d’un oiseau, rien que ça !

Mais tout a disparu.


Les ailes noires qu’il voit voler dans l'air, il sait que ce sont des chauves-souris.