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— Il a fait comme ça…

Kaloyannis enlève son gilet et imite le meunier essayant de mettre le sien. Et quand il chante Cette terre sur laquelle on marche, nous allons tous y retourner, c’est exactement le Père-Coukis.

Ils ont éclaté de rire ! Même Gkéka se marre. Les enfants ont l’impression qu’il rit. Il a la gueule ouverte et il lève la tête, comme s’il bavardait lui aussi, comme s’il comprenait tout de A à Z ; comme s’il commentait au sujet du meunier : « Hihihi, le Père-Coukis ! »


55. Thymios le clochetier de Salone.

Ce soir après le repas ils se sont assis dehors. Ils ont allumé un grand feu car il faisait froid. Ils ont veillé tard ce soir ; ils voulaient fêter le retour de Phanis. Ils ont chanté une chanson, ils en ont chanté une deuxième, et une troisième. Ils ont aussi conté une histoire.

Avec le conte et avec le feu, c’était comme en hiver.

« Ce soir vous avez une grande joie ! dit Thymios le clochetier de Salone. Attendez que je vous joue de la musique moi aussi ».

Pour dire la vérité il n’était pas là, Thymios le clochetier ; il était à Salone. Mais il jouait sa musique comme s’il était là. C’est qu’on entendait un troupeau de moutons au loin avec des cloches, et ces cloches provenaient toutes de l’atelier de Thymios.