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sur leurs repas, sur leur sommeil, sur tout. Il est entré dans les cabanes, a parcouru les chemins et les autres réalisations qu’ils avaient faites, il s’est réjoui de la propreté et de l’ordre qu’il trouvait.

« Ce sont de jolies petites maisons que vous avez, leur a-t-il dit, on trouve rarement une communauté si appliquée. »

Puis il est remonté sur son cheval roux.

— Les enfants, a-t-il dit, aujourd’hui je vais en forêt pour le service. Demain je reviendrai et je vous conduirai en haut, au torrent. Là vous verrez vraiment ce que nous donne la forêt. Vous êtes d’accord ?

— Oui, oui, oui ! ont crié les enfants avec enthousiasme.


60. Le torrent.

L’ingénieur en chef vint le jour suivant. Cinq enfants restèrent pour garder les cabanes et tous les autres se mirent en route avec lui vers l’endroit où se trouvait une scierie hydraulique.

Pour y aller ils traversèrent des lieux dénudés et arides. À chaque pas ils faisaient dévaler des cailloux. Le vent était froid et rugissait. Le soleil ne réchauffait pas.

Un vautour apparut au-dessus d’eux, il fendait l’air lentement.

Tous levèrent la tête pour voir le grand oiseau qui voyageait à la recherche de nourriture.

Un instant le vautour coupa son élan, resta en équilibre sur ses ailes, ensuite il battit de nouveau l’air de ses ailes et disparut derrière les Trois-Pics.

« Ici en haut tout est sauvage et superbe », dit l’ingénieur en chef.

C’est vrai qu’ils virent combien la montagne est immense, elle qui paraît n’être qu’une ombre bleue depuis la ville.