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M. Stéphane l’entendit, et se tournant demanda aux enfants :

« Qui est donc celui qui a faim plus que les autres et ne peut point attendre ? »

Toute la compagnie se tourna pour regarder Foudoulis ; Lui fit mine de regarder en bas en s’émerveillant de toute cette eau. Et dans un mouvement de honte, il retira sa main des biscuits. Toutefois ses pensées sont restées dans la sacoche.

8. Les mules savent où s’arrêter pour déjeuner.

Quand peu après est apparue une source avec des platanes et des peupliers, les mules se sont arrêtées d’elles-mêmes. Les enfants ont compris que si l’animal s’arrête de lui-même ici, les voyageurs doivent avoir pour vieille habitude d’y mettre pied à terre pour manger. Ils ont tous eu la même pensée, et on dit que le glouton c’est Foudoulis…


Et quelle faim ils avaient ! En regardant çà et là, ils ne l’avaient pas sentie venir. Ils avaient un tel appétit qu’ils n’ont pas bien saisi à quel moment le pique-nique a été installé sur les feuilles vertes, quand est-ce qu’ils se sont assis, s’ils se sont assis jambes croisées ou agenouillés. Ils ont mangé de bon cœur, et au dessus de leurs têtes le platane ondulait ses branches.