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Ils ont suivi la route vers le bas, trouvé la bifurcation et pris sur la droite. La route était très incommode.

Ils ont marché une heure et finalement le village est apparu là où les deux falaises finissent et où se forme un cours d’eau. Les maisons étaient regroupées comme un troupeau paisible sous des platanes et des noyers touffus.


Une demi-heure avant d’arriver ils ont entendu une dispute. Ils ont vu un vieillard et un villageois se quereller au sujet du chemin qui était effondré.

— Est-ce que oui ou non c’est un chemin de la communauté ? disait le vieillard.

— Ça l’est.

— Puisque c’est une route pour moi autant que pour toi, puisque c’est pour ton animal comme pour le mien et qu’elle mène à nos champs à tous, ne faut-il pas que nous la refassions, nous, sur la partie effondrée ?

— Que les villageois du dessus la réparent. C’est pas mes affaires ?

— Eux, ils ont travaillé avant-hier à la fontaine et ils vont faire d’autres travaux pour la communauté après-demain. Aujourd’hui nous, demain eux, pourquoi se disputer ?

— Non, c’est à eux de venir travailler.

— Tu es stupide, Panagis, cria le vieillard. Voilà, tu ne favorises pas la bonne entente du village.

Et fâché, il s’engagea dans la descente.

Ce vieillard avait l’air d’être le chef du village.