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Avec la route une montagne rencontre la montagne d’à côté, une cité donne la main à une autre cité.

Il y a des routes plates, larges et droites comme les routes des villes. Il y a des routes étroites et difficiles, qui gravissent les falaises, traversent les rivières et viennent dans les forêts fraîches.

Une telle route les a amenés ici, dans les hautes montagnes. C’est depuis lors que les enfants ont compris le grand bien qu’apporte une route.

Et maintenant qu’ils s’affairent eux aussi à ouvrir une route, ils ont hâte de la finir et de voir le résultat.

Bien sûr ce n’est pas une route ce qu’ils font, ce sont des petits sentiers. Mais pour leur communauté ils sont nécessaires. Est-ce que ce n’est pas un bel ouvrage ? D’autres hommes ne vont-ils pas passer par là ?

Ils calculèrent d’abord qu’ils avaient besoin d’un sentier pour aller chez les Valaques. Ceci sera le plus important car c’est chez les Valaques qu’ils s’approvisionnent.

Un autre sentier doit aller chez les bûcherons, et un autre les amener sur la route du Petit Village.

S’ils parviennent à faire ces trois sentiers, ils auront des voies de communication.


Ils ont eu bien du mal ! Il a fallu lutter avec le terrain à beaucoup d’endroits ; des racines d'arbres éloignés se jetaient là où ils voulaient faire passer la route.

Ces racines qui étaient grosses et fortes, ils ont essayé de les couper pour ne pas trébucher la nuit. Ils ont eu besoin d’une scie, d’une hache et de beaucoup de sueur.

Ailleurs ils ont rencontré un dévers important, de ceux que façonnent les eaux de pluie.