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« Ah ! Si je pouvais avoir ta fourrure pour l'hiver ! Elle vaut bien six cents drachmes. »

Mais était-elle si facile à voir pour le chasseur ? Non. La belle peau de notre renarde, que les chasseurs convoitent et qui la met continuellement en danger, se protège d’elle-même.

Elle a une teinte qui se confond avec la couleur du milieu. Elle ressemble à la fois aux feuillages et à la terre, et même aux pierres ; elle est jaune-rouge, cendrée sur la poitrine, le ventre et la taille, un peu blanche sur le front et les épaules, rouge sur les pattes avant et noire sur les oreilles.

Ainsi la renarde échappe souvent à l’homme. Bien des fois le chasseur la prend pour autre chose, comme de la terre ou une bûche ou une pierre, et passe son chemin.

Et ses sept petits aussi, leur couleur les a sauvés.

Une fois, alors qu’ils étaient assis au bord du terrier, attendant que leur mère revienne de la chasse, le faucon est passé dans le ciel mais ne les a pas vus. Le regard du faucon a été trompé, tant la couleur de la renarde et de ses petits est rusée !

Jusqu’à quand en sera-t-il ainsi ? Jusqu’à quand la renarde va-t-elle en réchapper ? Qui sait ? Un jour son heure viendra aussi.

Les chasseurs sont abusés par sa couleur, mais le nez du chien ne plaisante pas ! Celui-ci personne ne le trompe. Notre chère renarde sait tout cela. Mais la poule est un repas si savoureux !

Et qu’est-ce qu’elles étaient bonnes ces deux poules, avant-hier !