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dès le premier coup de vent ou ils se dessècheront parce qu’ils n’ont plus de sève.

Ils ont compris que leur fin est venue, et pourtant ils chantent ; ils balancent et ils bruissent comme les autres, les pins en bonne santé.

Avec le morceau de tronc qu’il leur reste ils boivent dans la terre autant de sève qu’ils le peuvent encore. Ils verdissent, ont une ombre.

Ainsi saccagés ils peuvent rafraîchir les gens. Leur nature est de faire le bien, ça ne change pas.

Ô Arbres, beaux et fiers !


37. Les enfants deviennent gardes forestiers.

« Dès demain j’installe mon poste de garde dans les parages, dit le garde forestier. J’ai cependant besoin d’aide. D’abord une cabane ; ensuite il faut que je puisse informer les gendarmes qui se trouvent au Petit Village ou au poste de Pétra, ainsi que le deuxième garde forestier qui est auprès des bûcherons. Il faut encore que j’ai un second garde, et en cas de besoin un troisième. »


Quand Andréas a entendu cela, il a sorti un sifflet de sa poche. Puis il a fait signe aux autres enfants de sortir leurs sifflets et de siffler tous ensemble, dès qu’il lèverait la main.

Un sifflement du tonnerre s’est fait entendre par les dix sifflets. On pouvait l’entendre d’assez loin.

— Si nous, les enfants, on peut être utiles, dit Andréas, on est là. On a notre sifflet, notre bâton et notre