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Ils se sont alors rapprochés dessous pour chercher du regard dans leurs branches vertes. Mais les châtaigniers n’étaient pas greffés et portaient des fruits sauvages immangeables.

Au moment de partir ils ont pensé au panier du cueilleur de châtaignes, qui passait devant l’école en criant…

Finalement ils sont arrivés au sapin.


Qui leur aurait dit que le sapin ressemble au lustre de l’église ? En le regardant ils voient sur ses fières branches quelque chose comme des cierges blancs. C’est son fruit ; On en tire le goudron végétal.

Tous les arbres sur terre ont des formes irrégulières. Mais en montagne le cyprès et le sapin se tiennent tout droit. On en fait des mâts de bateau.

Ici en montagne le sapin se moque bien de l’hiver. Il supporte beaucoup de neige. Il ploie, à croire qu’il va casser, mais reste toujours droit et se fâche contre le vent qui lui cherche querelle.

Il ne daigne pas pousser à basse altitude. Il faut monter en altitude pour le rencontrer.

En regardant plus haut vers la montagne, les enfants ont vu une forêt entière de sapins tout droits.

Nul ne sait pourquoi ce solide sapin-là est venu pousser ici tout seul.


De là-haut ils voyaient le Verdoyant en contrebas et ont reconnu l’endroit où ils ont leurs cabanes.

Ils voyaient des plateaux et des gorges, ils voyaient le sommet de la montagne, pointu et dénudé, et ses deux autres sommets plus petits, les Trois-Pics.