Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/152

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tes bienfaits, fai chancelé dans ma foi, j’ai né-gligé ton culte et transgressé ta morale.

J’ai péché contre moi-même, j’ai souillé mon âme et compromis mon salut éternel.

J’ai péché contre les hommes , mes semblables. Je ne leur ai pas fait le bien que j’aurais pu leur faire, je ne les ai pas aimés comme j’aurais dû aimer mes frères. Hélas! j’ai fait pire, je les ai enviés, je les ai peut-être haïs. Le repentir même le plus profond saurait-il racheter un tel péché? Non, je dois avant tout invoquer le pardon de ceux que j’ai offensés; je dois, je veux débar-rasser mon âme de tout levain d’envie, me ré-jouir du bien de mes frères, et y contribuer par mon aide et mes conseils.

Je dois faire plus, ô mon Père, je dois à mon tour pardonner à mes ennemis. Comment in-voquerai-je ta clémence si je ne sais oublier moi-même les injures que j’ai reçues.

Il est une vertu plus sublime encore, plus sainte dans Israël; je sens, ô Seigneur, que je dois faire un effort surhumain pour y atteindre: je dois aimer mes ennemis, car sont-ils autre chose que des frères égarés, que je dois plaindre plutôt que haïr?

Pour obtenir ce triomphe sur moi-même, il me suffira de songer à ma mort et à la leur. Ceux