Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/234

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voir à remplir, quelque victoire à remporter sur soi, quelque pas à faire vers le ciel. Si nous savions en profiter, que de perfections ne pour-rions-nous pas acquérir!

Dans tous les états, il y a chaque jour des de-voirs à accomplir, devoirs souvent pénibles, re-pugnants, onéreux. Il faut soumettre sa volonté à celles des autres, contrarier ses penchants, ses idées, faire souvent ce qu’on ne voudrait pas, s’abstenir de ce qu’on voudrait. Mon Dieu, si tout cela était supporté avec courage et rési-gnation, si l’on t’offrait en sacrifice tout ce qui gêne, tout ce qui tourmente, tout ce qui ac-cable, combien de mérite on pourrait s’amasser pour l’éternité.

Pendant cette vie terrestre, que de douleurs à essuyer, que de fardeaux à porter; dou-leurs souvent si vives et si cuisantes; fardeaux souvent si lourds et si accablants, qu’ils ré-pandent une amertume continuelle dans l’âme, et jettent le deuil et la tristesse sur l’existence tout entière!

Si l’on savait les supporter avec résignation, les subir sans impatience ni murmure, en faire la confidence à toi seul, ô mon Dieu, que de sacrifices méritoires s’élèveraient chaque jour jus-qu’à toi!