Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/236

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à Dieu, el nous la laissons échapper et nous attendons toujours les grandes occasions. Ici, c’est un ami à défendre, une parole bienveillante à placer, un malheureux à encourager, une famille à pacifier. Ailleurs, c’est un malade à visiter, un affligé à consoler, un innocent à disculper. D’autres fois, encore, c’est la foi qu’il faut dé-fendre, la religion qu’il faut honorer par la parole et par l’exemple, et pour tout cela on a le plus souvent ni un zèle surnaturel à déployer, ni des sacrifices extraordinaires à faire; c’est la vie de tous les jours qu’il s’agit d’accomplir avec con-science.

Faibles sacrifices, dira-t-on. Hélas! Seigneur, que pouvons nous faire de grand pour toi! En fait de petites choses, il est plus aisé de les mé-priser que de les pratiquer. Où aboutissent le plus souvent ces hommes qui ont toujours sur les lèvres les grandes maximes, qui ne préconisent que les grandes œuvres? Que deviennent-ils dans les petits devoirs journaliers? Combien, "n effet, qui pourraient bien une seule fois faire un grand sacrifice d’un moment, et qui ne seraient pas capables d’une continuité de petits sacrifices journaliers! C’est peu de se contraindre un jour, un mois, mais lous les jours, mais toute la vie? Quelle persévérance et quel courage! C’est pour