Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/244

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observer ma religion. Sans être précisément coupable d’un larcin, je n’ai peut-être pas su assez délicatement respecter la propriété d*au-trui; j'ai éludé quelquefois mes engagements; j'ai souvent trop strictement traité l'ouvrit dans la récompense de son travail ou peut-être exa-géré le prix du mien. Sans porter une main sa-crilége sur le dépôt qui m’était confié, je ne l’ai peut-être pas surveillé comme mon propre bief). Si je ne me guis pas volontairement rendu cou-pable d’outrages et de calomnies, je me suis plu quelquefois à mettre en relief les faiblesses de mes semblables, à les abandonner à la médi-sance, à les affliger par des propos humiliants ou railleurs, à les scandaliser ou à les entraîner par mes mauvais exemples.

Combien de fois, subjugué par des préjugés mondains, n'ai-je pas lâchement profané ce qu'il y a de plus saint par des railleries sacri-léges, par des paroles profanes. Que de moments sacrifiés aux plaisirs des sens! que de commande-ments divins transgressés avec affectation! Hélas! je ne le sens que trop: oui, la pénitence m'est nécessaire. Mais un stérile repentir ne saurait suffire; toutes le6 larmes que je verserais sur mes fautes ne sauraient les effacer, si je ne cherche à en réparer les suites.