Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/516

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m’être avantageux; j'espère en toi et j’attends humblement les décrets de ta Providence.

Non, ce n’est point un sentiment terrestre qui m’amène vers toi; je viens, ô mon guide souverain, me jeter dans le sein de ta miséri-corde; je viens te chercher pour t’adorer, pour aspirer un rayon de ta lumière. Je m’échappe pour quelques instants aux agitations et aux misères de çe monde pour m’élever dans les sphères sereines de la religion.

Oh! il faut bien que tu sois L’espérance su-prême, la vérité dernière, puisque toutes les âmes sensibles, tous les cœurs froissés ou déçus, tous les êtres souffrants viennent se replier sous ton aile, se réfugier dans ton sein. Tous se rap-pellent "que tu soutiens ceux qui tombent, que tu redresses ceux qui sont courbés" (Ps. 145, 11).

Mais la créature impure osera-t-elle parler au Saint des saints, l’humble ver osera-t-il s’adresser à!’Éternel et lui dire: Écoute-moi? Oui, Saint d’Israël, j’ose m’approcher de toi, car tu es mon Père; c’est toi-même qui m’eu-courages à la prière; la voix de ton amour qui retentit dans toute la nature m’invite à m’approcher de toi, comme elle invite tous ceux qui ont le cœur chargé.