prévoyance divine? Toi seul, Seigneur, tu sais ce qui est utile ou nuisible à chacun, et je m’abandonne à ton amour, car tu ouvres ta main et tu nourris avec bonté toutes tes créatures (Ps. 145).
Soumis et résigné, je recevrai avec une reconnaissance filiale ce que ta main paternelle daignera m’accorder; je ne désire que ce que demandait le sage de la Sainte-Écriture: «Ne me donne ni la pauvreté ni la richesse, donne-moi seulement ce qui est nécessaire pour vivre» (Prov. 30, 8). Mais, si je dois vivre dans la pauvreté, permets, ô mon Père, que le travail de mes mains suffise à mon existence et à celle de ma famille; que je gagne honnêtement mon pain quotidien et ne sois pas soumis à la cruelle épreuve de recourir aux dons des hommes. Bannis de mon cœur tout sentiment d’amertume et d’envie envers ceux qui sont plus riches que moi; que le contentement et la paix de ma conscience soient ma richesse, car «il vaut mieux posséder peu avec justice que de grands biens avec iniquité» (Prov. 16, 8). Que ma confiance en toi soit ma force et ma consolation, et que j’aie le bonheur de pouvoir assister ceux de mes frères qui sont moins heureux que moi.