Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/546

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moi seul que tu m’as donné l’abondance, je n’en suis que le dépositaire ; tu m’en demanderas compte lin jour, quand je retournerai vers toi, car ces biens ne pourront me servir que par le bon emploi que j’en saurai faire : «L’homme charitable fait du bien à son âme » (Prov. il, 17).

Parviendrai-je au bonheur en achetant les plaisirs et les jouissances du monde ? Ifài-je, oubliant les lois de mon bienfaiteur, dépenser en joies frivoles les trésors qu’il m’a confiés ? ou trouverai-je la félicité dans la stérile contemplation de ces biens, que je ne dois posséder que quelques jours ? «Tel parait riche qui ne l’est pas, » dit l’Écriture à ceux qui agissent ainsi (Prov. 13j 7).

Non, Seigneur, ma conscience et ma religion me le disent : ce n’est point pour la satisfaction de mon corps que tu m’as enrichi, mais pour me donner les moyens d’ennoblir mon cœur et mon âme par des œuvres de miséricorde ; car tu donnes à chacun de tes enfants ce qui peut lui faciliter la voie du salut. Mais, de même que le pauvre qui n’a point foi en ta bonté, s’imagine que tu l’as oublié, et se perd dans le sentier de l’impiété, ainsi le riche qui ne rapporte pas tout à toi, ô notre Père,