Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/602

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œuvres. Si la vertu sans la foi est une semence stérile, la foi sans la vertu est un arbre sans fruit. Pour vivifier notre foi, il ne suffit pas d’être convaincus de la grandeur de nos devoirs envers Dieu et le prochain ; il faut surtout les pratiquer. Il ne suffit pas de reconnaître les saints attributs du Seigneur, il faut, comme enseignent nos sages "qu’on soit bienfaisant comme lui, miséricordieux comme lui, facile au pardon et plein d’amour comme lui" (Talmud).

La foi israélite, source prèmière de toute morale, de toute charité, n’habite pas avec ceux qui nourrissent l’égoïsme ou la haine, qui pratiquent la calomnie ou la vengeance. La foi israélite n’habite pas avec ceux dont les mains sont impures, dont les œuvres sont déloyales, dont la parole est trompeuse ; avec ceux qui sacrifient le bien d’autrui à leur cupidité, à leur ambition ou à leur sensualité. La Sainte-Écriture nous montre clairement quelles sont les conditions du salut :

« Qui séjournera, ô Seigneur, sur ta montagne, qui se reposera sous ta tente ? celui qui marche dans la droiture, qui pratique la justice et dit la vérité du fond de son cœur ; celui dont la langue s’abstient de calomnie, qui ne fait jamais de tort à son prochain, n’humilie jamais son frère ; qui n’estime point ceux qui sont méprisables, qui honore ceux qui