Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/675

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vitable, ni for, ni le fer, ni les murailles, ni les verroux ; c’est par troupeaux qu’il pousse ses victimes vers la fosse. Il étend sa faux terrible, et fauche au milieu de la race des hommes, comme le moissonneur au milieu des épis. Vois dans-la nature ! comme l’aquilon effeuille les arbres, ainsi la mort dans son vol irrésistible arrache et flétrit les fleurs de la vie. Elle passe entre l’enfant et le vieillard, et les entraîne à la fois dans la tombe ; elle atteint je roi sur son trône, comme le malheureux accroupi sur son grabat obscur ; elle veille toujours, l’inexorable ! Construis-toi un tombeau de marbre, tu n’en seras pas moins la proie des vers ; ordonne qu’on embaume ton corps, tu ne cesseras pas moins d’être homme. Dépouille-toi donc de ta fierté, être fragile et impuissant ! Ne t’enorgueillis pas, fils, de la poussière ! Nous dormirons tous un jour dans notre sombre et froide demeure, la même terre nous couvrira. Ne fais point pour l’avenir des projets ambir lieux ; n’encense point la vanité heureusej ne foule pas à tes pieds le faible malheureux : l’bomme a une limite qu’il ne peut dépasser avant la mort,