Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/698

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tous nos désirs. Ici se brisent nos passions et nos efforts : l’orgueil et la richesse, la misère et la pauvreté, l’amour et la haine, dorment ici en paix, après s’étre tant agités dans le monde. O bomme, quelle est ta folie !

Que deviendrions-nous, grand Dieu, à cet aspect désolant, si la foi et l’espérance ne nous révélaient les destinées immortelles de notre âme ! Que seraient pour nous les sentiments les plus doux, les affections les plus saintes, si tout devait finir dans ce lieu !

Mais non ! cet asile de la destruction et de la mort est le chemin de la vie éternelle ; c’est ici que l’âme abandonne son vêtement impur pour entrer dans le séjour de l’immortalité. Oh non ! vous n’êtes point morts, vous tous dont les cendres reposent sous cette terre : vous vivez dans le ciél auprès de votre Créateur, et votre poussière, que vous avez laissée ici-bas, n’est qu’un souveuir pour ceux qui vous ont aimés dans cette vie, et qui vous rejoindront dans l’éternité.

O vous que j’ai chéris, un cercueil, une froide pierre cache à mes regarcfs vos restes vénérés ; un silence mortel plane sur vos tombes ; mais vous vivez toujours dans mon cœur, et vos âmes me voient et m’entendent. Je prie pour vous