COMMENT MARX SAVAIT SE PENCHER SUR LA VIE ET LE TRAVAIL DES OUVRIERS
Le numéro de la reçue l’Internationale Communiste[1], en date au 15 janvier 1933, a consacré plusieurs pages à l’Enquête ouvrière que Karl Marx rédigea, enquête qui fut publiée dans la Revue Socialiste du 24 avril 1880, puis dans la Vie Ouvrière, n° 112, du 20 juin 1911.
Marx propose aux ouvriers 100 questions précises. Il leur demande de décrire leurs conditions de travail et celles de la production, de préciser la durée de leurs temps de travail, les formes de sa- lottes pais, en conclusion, ce qui fait l’objet des dernières questions (82 à 100), leurs formes de lutte.
Or, à l’examen de ces 100 questions — cinquante-trois ans après — il n’en est pas une qui ne soit encore d’actualité. Et, aujourd’hui encore, la réponse aux questions posées par Marx constituerait les éléments d’une enquête ouvrière complets.
Aussi pensons-nous qu’il serait des plus utiles pour tous les correspondants ouvriers, pour tous les militants, d’étudier avec attention ces 100 questions et de s’efforcer d’y répondre.
Dans ce questionnaire, nous déclare l’auteur de l’article chapeautant le questionnaire, Marx fait ressortir, par une série de questions bien approfondies, le caractère de classe de l’État bourgeois :
Existe-t-il une surveillance gouvernementale sur les conditions hygiéniques des ateliers ? demande-t-il (17e question). L’employeur est-il tenu, de par la loi, d’indemniser l’ouvrier ou la famille en cas d’accident ? (26e question). Dans le cas de rupture de contrat, quand c’est l’employeur qui est en faute, quelle est sa pénalité ? Quand c’est l’ouvrier qui est en faute, quelle est sa pénalité ? (48e et 49e questions).
Voici quatre questions, énoncées simplement, compréhensibles à tout ouvrier, et qui touchent des revendications ouvrières actuelles — toujours actuelles en régime capitaliste. L’hygiène et la sécurité, les accidents du travail, la rupture de contrat et son corollaire : le délai-congé.
Mieux : le fondateur du mouvement communiste international indique aux travailleurs, dans les 92e, 93e et 94e questions, le rôle de classe des gouvernements de la bourgeoisie, même quand celle-ci, sous la poussée de mécontentement des prolétaires, est obligée de donner ce qu’elle appelle des « lois sociales » :
Connaissez-vous des cas où le gouvernement a abusé des forces publiques pour les mettre au service des employeurs ? Connaissez-vous des cas où le gouvernement soit intervenu pour protéger les ouvriers ?
La seule réponse d’un travailleur à ces questions l’incite, évidemment, à réfléchir. Il sait que le gouvernement — et ses gardes mobiles — dans les grèves plus particulièrement, protège les patrons, et non les ouvriers.
À la lecture des 100 questions, on se rend compte que ce que voulait surtout Marx, c’est que les ouvriers rendent, compte eux-mêmes et se rendent compte aussi de leur propre expérience.
La durée du temps de travail (jours fériés, repos, travail de nuit, heures supplémentaires), le travail des femmes et des jeunes (enseignement professionnel, apprentissage), les contrats (leur durée, leur valeur, leur application, délai-congé rupture), le chômage (travail régulier, irrégulier, saisonnier, les crises), les formés de travail et de salaires (heure, pièces, primes, à la journée, à la semaine, au mois), le mouchardage dans les mines, le loyer et les salariés logés, le budget ouvrier, le coût de la vie, etc. toutes ces questions sont posées.
Et aussi, et surtout, l’hygiène et la sécurité, en rapport avec les progrès techniques :
— Parlez, non seulement de la technique, mais encore de la fatigue musculaire et nerveuse qu’elle impose et de ses effets généraux sur la santé des ouvriers ?
— Avec le développement des machines et de la productivité, l’intensité et la durée du travail ont-elles augmenté ou diminué ?
Connaisses-vous un exemple d’augmentation des salaires comme conséquence des progrès, de la production ?
Tour à tour sont envisagées ensuite : les dimensions de l’atelier, la ventilation, la place assignée à chaque ouvrier, la température, les lieux d’aisances, l’humidité, les poussières, le bruit des machines, la protection de celles-ci, les possibilités d’explosion, le travail dans les mines, dans les usines de produits chimiques, les émanations délétères, l’éclairage, les risques d’incendie, le service médical.
Marx traite aussi des « petites questions ». Celle des amendes, qui préoccupe aujourd’hui tant de travailleurs et travailleuses est nettement posée :
— Si vos salaires sont payés « aux pièces », comment les fixe-t-on ? Si vous êtes employé dans des industries où le travail exécuté est mesuré par la quantité ou le poids, comme c’est le cas dans les mines, votre employeur ou ses commis ont-ils recours à des tricheries pour vous frustrer d’une partie de votre gain.
Des millions de travailleurs exploités en France pourraient, sur cette simple question, apporter tout un ensemble de faits : vol à la bascule pour les mineurs de fer de l’Est ; vol sur le poids de bennes emplies, sous prétexte de « charbon sale », dans toutes les mines de houille ; vol sur le métrage dans les usines textiles, etc…
Et voici, pour les métallos (les pièces loupées), pour les textiles (amendes pour un défaut dans la pièce), une autre question de Marx à laquelle tous sont à même de répondre affirmativement :
— Si vous êtes payés aux pièces, fait-on, de la qualité de l’article, un prétexte pour des déductions frauduleuses vos salaires ?
Enfin, la question devient précise :
Parlez des règlements et des pénalités établis par votre employeur pour « le gouvernement » de ses salariés.
Quels sont les règlements et les amendes pour les retards ?
Il faudrait pouvoir tout citer. Mais ce qui ressort clairement de ce « questionnaire » c’est l’intérêt profond de Marx pour la vie des prolétaires et l’étude attentive qu’il faisait et de leurs conditions de vie, et de leurs conditions de travail.
C’est que Marx a senti, a défini, scientifiquement, « le rôle historique du prolétariat consistant de la conquête de la dictature du prolétariat, condition indispensable de la liquidation de toutes les classe et de l’édification de la société sans classe ». — J. RAVEAU.
AMantes,
leschômeurs
manifestent
contrelesjaunesduNicfironie
J’ai suivi la grève du nichrome de
Manles sur l’Huma. Je suis allé voir le
mouvement des cama, rades et des chô-
meurs. Il y avait un piipiet de grève
très bien organisé,
li’après-mioi, après la réunion du co-
mité de chômage, flous n, ous somjn«s
dirigés vers cette’ boite où travaillent en-
core 7 jaunes que la direction a. pu
raccrocher sous menace <îe renvoi.
A 5’ Heures, sortie « générale » 3 en
vélo, i h pie<3.Nous étions plus de 200
chômeurs inscrits et non inscrits h les
huer.
Internationale et la Jeune Garde re-
tentirent.
Nous continuerons avec les camarades
•grévistes jusçru’à la victoire pour : eux, #
ipcjjr. nous.
v.
.«
ENMEUBTfiè-£T*MQ$ELl, E
Desamendésde 50 francs
à l’esinedela Chiers
A J’usine ds la Chiôrs (Longwy), en
Meurths-et-îviôselle, l’exploitation est fé-
roce un simple papier pftr terre vaut
au coupable-5 5 francs d’amende.
Un ouvrier ne permet-il pas que le
gardien lui fasse lès poches la
sortie ?
50 francs d’amende, ce qui représente le
retrait d’une prime d’assiduité de 1 mois.
De plus, les. ouvriers ne font que des
semâmes, réduites 30-36 heures dans cer-
tains services.
Au laminoir-rail, où il y a une, demi-
heure d’arrêt1 pour le casse-croûte, on im-
pose quelque fois cet arrêt après 4 et 5
heures cî’un travail exténuant.
Souvent cet arrêt dépend du nombre de
lingots qui sont dans les tours s’il y
a trop de -travail on doit manger plus
tard.
Il faut que les ouvriers s’organisent à
l’intérieur de’ l’usine, qu’ils forment une
section syndicale unitaire et imposent,
par leur action, un cahier de revendica-
tions soigneusement étudié et discuté pur
tous les ouvriers.
Sur cette base désigner des délégués
par atelier qui formeront un comité d’uni-
té fi’âctton chargé de préparer la lutte.
Citons quelques-unes de ces revendica-
tions •
1. Suppression du pcintage de carte le
midi ; 2. suppression de la feuille à là
sortie 3. suppression des amendes 4.
la prime de Zo francs par quinzaine d’assi-
duité et de bon travail incorporée, dans le
pria ; horaire’ ; 5. retrait de la dernière dlr
minutlon de 5 6. élection des diHégws
à la sécurité 7. pour ls laminoir-rails,
arrêt pour le casse-croûte à heure fixe et
tous les jours sans exception..
Rabcor.
UNION DES FEMMES
CACHAK.
Bétmion à 15, ». ; sallô Cûa-
ttal. —
place Gaotf>etta.
S.O.I.
M* SECTION.
Quartier
BellwiUe.
— *
Ce soir, â 35 h. 30, café 17, ras Blsson, as-
semblée générale avec projections ’itimlfléHr
sss. Sympathisants
tnyltés.
"AMIS DEL’U. R. S. S.
SAEvT-OUEN. r- A 20 h. 30, assemblée
génétaiè élargie, saîie Eueîlon, H, av. des
gatignolles.
Causerie
« La graffilô prés&e
6t l’U R.S.S . ».
Une penuaaaiùe
fonctionne
tans les dj>
marches ûe10àUh.
F.T.O.F
HAKMOXIE BELLEVILLOISE.
RéP. 30
heures 30, I. 6.
DIVERS
PATRONAGE DE LA BËLLEVILLOISE.
Couïs gymnastique
â 18 h. 15, an siégô.
les, rtii®si aÉfeœ
p. c,
Bondy.
Demain mercredi,
grande tête, â S» h. 30, sâllo dès Fêtes, rue
la
pâynÇliciue.
S.R.I.
S0«.
Ce soir, goguette à 14
heures SO, salle Babeuf, à la BellôvfHoise,
rue
Boyav.
Allocution par Mlgnot.
10».
Ce soir, goguette à i4 heures,
Mais-ôû Commune, ’
4-a, rue de Bretaffafc.
Allocation par Abadie.
A.B.A.C.
MorttreuII.
KéuniQn pu-
blique demain mercredi, à 20 h. 30, salle
Gabriel,
rue des.Graviers,
à Montrsatl.
Orateur
Beaugrand.
Ligue contre l’impérialisme
L’école du militant est reportée à mardi
prochain, en raison des nombreuses rôtir
nions de ce soir.
CONTRE
L’OFFENSIVE
DESCOMPAGNIES
HOUILLÈRES
Lessyndicatsunitairesà l’avant-garde
pourorganiserFactiondes mineurs
Les compagnies minières attaquent.
A Ligny->es-Airts, Crespjii (Nord), Bert-
»fontauiibroux, c’est la réduction ofti-
(.}élle de •» L io p. 100, venant après Iqs
nombreuses
autres diminutions
appU-
qiwes Journelieraent sous dinerantes tor-
mes.
’•’
A Bart-Monlqambroux
(Allier),
’a ri-
poste ouvrière s’affirme vigoureuse, le
y mars, veille de l’application de la fU-
jninution, ils désertèrent à 230 le puits
A Liyny-iets-Aires, fie ! réformiste, nos
camarades umtuires ont entrepris
un
Féri’.<iis travail pour rassembler tous les
mineurs afin de préparer la .riposte aux
attaques de la. Compagnie.
A Craspin .(Nord), où le syndicat confé-
déré et son délégué mineur n’ont en-
core rien fait, alors que la diminution
est appliquée, le syndicat unitaire en-
voya sur" place un de ses militants pour
alerter les mineurs et organiser l’action.
Un manifeste fut élaboré et distribué,
une réunion organisa.
Mais patronat et
pouvoir publics intervinrent pour empê-
cher la distribution des tracts. Notre ua»
marade r» ; iux fut moine blessa.
Et le Jour de la réunion la rue où
se trouvait la salle fut envahie car tes
gardes de la Compagnie et fôs gendar-
mes, cependant que le commissaire de
police et lo brigadier de gendarmerie pé-
nétrèrent dans rétablisserneJit. La -éu-
niou fut .iinsi sabotée, mais le sypdVal
uriitaire, fort de la confiance et de <aa
volonté de lutte manifestées par les mi-
neurs, poursuivra son agitation, son tra-
vail pour que par leur action, tous unis,
les exploités de Crespin, fassent échec
apx attaques patronales, imposent le re-
irait de ia diminution, et toutes leurs re-
vendications.
"L’abaque patronale se poursuit sous
différentes formes. Ainsi à Bpinac, en
Saône-et-Loirë, ta Compagnie vient de
fermer un puits occupant 130 ouvriers,
comptant ainsi obliger les autres mi-
neurs à accepter, par crainte du chô-
mage, une nouvelle réduction de ’sa^
laire.
Les mineurs déjoueront la manceavre.
Les revendications
Le secrétariat de la Fédération Unir
taij’e, réuni le 9 mars avec celui de la
G. G. T. U. a longuement et sérieuse-
ment étudié la situation dans les n-i —
nes et a pris une série de mesures pour
dresser un barrage puissant à l’offensive
toujours accentuée du oatronat.
Nos camarades élaborèrent les reven-
dications les plus immédiates pour les
mineurs, à savoir
1. Bsspect des conventions au des ta-
rifs établis, selon les cas. En effet de-
puis des mois et des mois le patronat
sabote d’une façon systématique les con-
ventions fixant tes salaires et les ooncU-
tions de travail des mineurs.
Contre
les déclassements
et pour
les reclassements.
Les compagnies par
cette méthode, réduisent en effet le gain
des travailleurs.
3. Abrogation des ainendés.. Nombreu-
ses et éltivéns dans 1rs différentes mines.
4 Pour des indemnités de ioumées de
chômage à tous lés mlwurs
sans dis*
linçlion.
5. Pour un boisage suffisant garaih
tissant l& sécurité du mineur.
Ces revendications
nous aurons l’oc.
casion de te démontrer
sont celles
qui, dans la période présente, sont les
plus argen.tçs pour les. mineurs. C’est
donc sur la base de ce programme re-
vendicatif qne tous les militants unitaires
doivent se mettre à Tœtivre p&ur réaliser
par paits J’unltë d’action de tous les
ouvriers, afin que toute, nouvelle attaque
se bnsè 4êv&nt l’action unanime des
ouvriers..
Déjà, — on l’a vu par ailleurs, nos ca-
marades du syndicat du Nord préparent,
organisent travail.
n faut que par-
tout il- en, soit da mêms, que-jes militants
•Ùnitsiras soient à l’ayant-garde,
a)àpor-
LÏSS. B4T AILLES OUVBIERES
50
méîaTos
du
Vimeu
font
reculer
le patronat
8 ; ûôO métallos sont exploités dans la
région du Vimeu (Sommé). Des diminu.
tions de salues
de15à20 ontété
opérées.
.•
L’offensive contra les conditions de
vie des ouvriers se poursuit. A Ysengre*
mgr, c’est ruçîa.e<Hoileviile qui attaque
actuellement.
Le patron, socialiste ou socialisant,
voulait imposer à ses 50 ouvriers. une
diminution de 85
Mais la réaction
vint immédiate.
Déçus parles élus socialistes, que ces
ouvriers
socialisants pour la plupart
allèrent trouver, les métallos firent
appel au syndicat unitaire qui, solidaire
de leur lutte, organisa la résistance.
Malgré les forces de police, l’unit*
d’action des travailleurs de t’usine Hol.
levîîlo a eu raiSon des prétentions pa-
tronales.
Après quelques jours de lutte les mé.
tailos reprenaient le travail avec une dl
minution de 5 £t sans aucun licencie-
ment pour faits de grève, alors que 12
congédiements étaient prévus au début
du conflit.
Cette victoire fut accueillie dans l’en-
thousissmê par les métallos dss villages,
limitrophes, où elle fut popularisée par
les militants de la 30e union régionale.
A l’issue de cette compagne, un con-
grès des usines s’est ténu, réunissant un
nombre important de délégués qui dé-
veloppèrent les formes d’exploitation
multiples qu’ils subissent. Une commis-
sion fut nommée, ôû toutes, tes catégories
d’ouvriers’ sont représentées
elle sera-
chargée, d ’établir, à côté des revendica-
tions générales, les revendications parti-
culières à chaque catégorie.
LOCATAIRES OHOMEUIlS
exige ? avec nous
l’exonération
du loyer çle ? chômeurs ; l’exonéra-
tion partielle pour lés chômeurs
partiels ; la suppression des pour-
enitt !
GRANP MEETING
SALLE DE MAGIC-C1TY
Demain 15 mars à Ùt h. $0
Orateurs
CWIPM5X DIEULLE .MEBQIEB
LES AMIS DE L’UNION SOVIETIQVU
Comptesrendus
de la délégationouvrière
retour d’U.R.S.S.
Aujourd’hui
Bouloan&^Uanwurt.
A20h.30,
salfe, des réunions de la Mairie dé Bou.
logne. Délégués Châties, retour ’U. H.
S. S.
Catherine ftouffunèhes, retour
d’U. R. S. S..
Demain
SainlrDenis.
— A au h Su, au Théàtn
Municipal. Délègues -Petit, délégué do
la C. A. M . S. Saint-Denis
chartes
délégué de Citroën Sàint-Ouen
V<M-
Itinl-Cùulut.ier, des Amis de l’U. R. S. S .
Projection du film
sovtétiqTiô
La
Lutte pour la Terre. »
16<>arrondissement.
A 20 h. 80, salle
Bûileau, 102, rue Boileàu. Délégués
Catherine Rouffancb.es, retour d’U. P ..
S. S.
Lcurand, des Amis de l’U. R .
S. S.
12S arrondissements
A 20 h. 30, salle
Saint-Fiacre, 71, avenue dé Snint-Manrlô
Déléffué Le Çauinurd, retour d’U. H.
S. S.
tejit aux mineurs les meilleures formes
d’organisation et de lutte, pour arracher
la victoire.
Les exemples de 1931 et 1.932, où tes
manœuvres
des dirigeants
confédérés
empêchèrent le front de lutte des ou-
vriers mineurs de se réaliser et permi-
rent aussi au patronat d’appliquer «on
plan de famine, ces exemples doivent
être présents à l’esprit de tous les mili-
tants, de tous les travailleurs,
et leur
souligner que la voie à suivre est celle
préconisée par les organisations
unitai-
res, la voie de l’action vigoureuse.
Et pour la préparer, pour l’organiser,
dès h présent réunion de tous les ou-
vriers par puits, élaboration des reven-
dications particulières, élection de comi-
tés de lutte où toutes les tendances se-
ront représentées comités ayant la con-
fiance de tous les mineurs.
Une grande bataille se prépare dans
le pays noir à nos camarades par leur
activité de réunir les conditions de la
victoire ouvrière sur le patronat affa-
meur.
DANSLESP.T.T.
Aujourd’hui, meeting
des chargeurs des gares
Nous rappelons que c’est cet après.
midi, à 14 heures, qu’aura lieu à la
Bourse du Travail, le meeting des char-
geurs des gares.
Pour îa défense des maigres indem-
nités, contre l’aggravation
des services,
pour des congés en période estivale, tes
chargeurs de toutes tendances unitaires,
confédérés, autonomes, inorganisés, sqt
ront nombreux h ce meeting. Les amr
bulants-ligne sont priés de venir soute,
rnr leurs camarades chargeurs.
Orateurs
Butlier (Austerlitz), Naval
(P.- L. -M . Galin (secrétaire
delaC,
C.A .), Gourdeaux (secrétaire de la Fé-
dération postale unitaire).
Cinquième
semainede grève
deschauffeurs
detaxi
delamaisonPoitreau
Hier. comme chaque jour, tous les
grévistes de la maison Poitreau étaient
présente à la réunion. C’est la cinquième
semaine et lu bioc reste inébranlable, les
grévistes toujours décidés à tenir jusqu’à
satisfaction.
Le «imarado Monjauvis, député com-
muniste, est venu apporter 1 appui du
P.#rti communiste et sa volonté de los
aider à terminer le mouvement victo
rieusement.
Dans sun intervention, il indiqua qu un
grand nombre de travailleurs même des
autres corporations
avaient les yeux
tournés vers l’issue de cotte grève et
aidaient de leur solidarité pour qu’elle
soit eii faveur des grévistes.
D’une façon très précisa, il montre que
la grève est un combat de classe qui met
aux prises tes patrons exploiteurs contre
les ouvriers exploités et que si lu solida-
rM joue pour les gré*sites, elle joue
aussi pour les patrons. En effets, les
loueurs ont des intérêts communs qui
sont opposés à ceux des chaulfeurs, et
même SJ Poitreau a déjà agi en renégat
vis-à*vis des autres loueurs, il est certain
qu’aujourd’hui les loueurs ont intérêt à
le soutenir pour imposer la diminution
de 5 qu’ils pourront appliquer ensuite
dans les autres garages ils les soutien-
nent aujourd’hui
et le laisseront faire
faillite deiiiain, car c’est un fait qu’illustre
la crise du régime capitaliste, que M.
Poitreau ne pourra pas changer, les petite
loueurs disparaissent
chaque jo’ur au
bénéfice des grandes Compagnies.
Comme l’indiqua Monjauvis, les gré-
vistes ont les meilleurs atouts dans leur
jeu. comme au premier jour le bloc reste
intact et sans défaillance,
la grève a
l’approbation de toute la corporation qui
donne son appui moral et matériel
ce
sont là deux conditions importantes pour
la réussite du mouvement
Si M. Poitreau croit intimider et décou-
rager les chauffeurs en faisant sortir
quelques voitures, il se trompe, mais
tous sont bien décidés â faire cesser cette
provocation. Poitreau a déjà été placé
devant ses responsabilités
les individus fi
qui sortent ces voitures sont des briseurs
de grève, un danger public pour la cor-
poration et les usagers du taxi.Avec l’aide
des chauffeurs de taxi et des travailleurs
de la région. —
les grévistes continueront à
déjouer les manœuvres de Poitreau-Le-
jreret et à mener l’action nécessaire pour
imposer la ’reprise
au travail avec
satisfaction..
uans
lessyndicats
oelarégion
parisienne
Bâtiment général
18 heures, commission exécutive élar-
gie aux secrétaires de sections techni-
ques.
Peintres.
15 h. 30, rue de Bretagne,
49. Réunion des chômeurs.
Plombiers-couvreurs
et monteurs en
chauffage.
Demain assemblées géné-
rales.
Ciment, maçonnerie,
pierre
Conseil extraordinaire
et réunion des
délégués du souterrain à 17 li. 30 au
siège.
Demain mercredi à 17- h. 30, réunion
extraordinaire de tous les délégués
col-
lecteurs et militants actifs des sections
techniques (plâtriers, souterrain, ciment
armé, briqueteurs). Le journal et les
tracts sont sortis, les camarades doivent
passer les chercher au siège.
Opérateurs-électriciens
cinématographistes
Assemblée générale demain mercredi
à 10 heures
salle Fernand-Pelloutier,
Bourse du Travail.
Confédération de Défense
du petit commerce
et de l’artisanat
Réunions publiques
Aujourd’hui 14 mars.
Champigny, â
21 heures, salle Bordier. 62, rue Jean-
Jaurès. Orateur
Lacour. président de la
Confédération
Mercredi 15 mars.
Quatorzième arron-
dissement, à 21 heures. Maison des Syn-
dicats, 111, rue du Château. Orateurs
Féry, secrétaire de !a Confédération
Laôour, président de la Confédération.
Jeudi 16 mars.
Saint-Ouen,
à
21 heures, salle des Fêtes. Orateur
Lacotir. président de la Confédération.
Vendredi 17 mars, t- Dixthuitième
arronïtisgenient, à 21 heures, au « Pa-
pilïon ’», 7-i, rue- Doudeauville. Orateurs
Féry. secrétaire de la Confédération
Lâcour. président de la Cnnf<k"I£ratir>n
UNIVERSITE
OUVRIERE
Ce soir, à l’Université ouvrière, 8, ave-
nue Màthvtrin-MoreaUt seront donnés tes
cours suivants :
1. La vie de Marx et do Engels (Ch.
Bappoport)
2. Dessin politique (Adam)
3. La T.S .F . (Delaveiju) @
i : Langue française (P. Bouthônnier)
5. Le théôtre et la société (Priacel).
Lescours ontlieu de20h.30à22U,
F.T.OF.
Le camarade Priacel. membre de la
CE. de la F.T .O.F. fait actuellement, h
l’Université ouvrière (mardi. de 22 h. 30
à22h.,
8, avenue Mathurin-Moreau), un
fours sur le
« Thélitre et la Soriélô ».
Tous les camarade* des groupes de la
F T.O.F. sont invités assister
ces
cours..
•
La bataille des textiles
DES SALAIRES
DE99 ET130FRANCS
PARSEMAINE
DANSLESTbSAGES
D’ARMENflÈftES
Voici 70 jours que les 6.500 tisserands
d’Armeniières-HoupiuiL’S luttait pour la
dùfyjist ! de leurs conditions de travail et
jours salaires.
Les pourparlers continuent et les fa-
bricants de toile manifestent toujours la
plus grande intransigeance.
Nous avons déjà a plusieurs reprises
signaié la situation misérable faite aux
expioités des tissages "de cette région.
Un ruhcor nous adresse les nouvelles
précisions suivantes
montrant l’exploi-
talion forcenée imposée aux travailleurs
a L’usine Lambert et Coisne, rue d’Er-
quinghem, it Armentières
occupait au
tissage, avant la crise, 85 ouvriers dont
2 femmes. Elle n’en avait plus oue 6»
au moment de la grève.
a On y travaillait 48 heures par se-
maine, pour un gain moyen de 3W
francs par quinzaine. En décembre on
ne fait plus que 40 heures
le salaire
est tombé à 2<iOfrancs
520 francs par’
mois 1
Et il faut croire que les patrons ne
gagnent pas assez sur leurs ouvriers,
puisqu’ils ont essayé .de rationaliser da-
vantuge en tentant l’application
des
4 métiers, ce qui a déclanohé la grève
actuelle.
« Aux préparations, avant la crise, 15
ouvriers et 2!) ouvrières travaillaient. Au
moment de la grève il y a 6 femmes de
plus,
épeuleuse gagnait avant fr. W
« Une épeuleuse gagnait avant 4 fr. 00
par cent échets, soit, pour une semaine
de 48 heures et une moyenne journa-
lière de 373 échets 109 fr. 80. Avec la
vie chère et les diverses indemnités ceia
faisait un salaire hebdomadaire de 153
francs.
« A fin 1932 la même ouvrière ne tra-
vaillait que 32 heures et gagnait 99
francs par semaine.
Là aussi, rationalisation
par l’adjonc-
tion d’un métier à vingt Lroche3.
Dans toute l’usine, les brimades sont
fréquentes. Les menaces de renvoi sont
l’argument décisif 1
Les ateliers sont d’une saleté repous-
sante
water-closets infects, pas d’air,
en un mot, aucune hygiène.
La majorité des ouvriers et ouvrières
est inorganisée.
Dans l’ensemble,
on
compte 18 syndiqués il la C. G. T ..
21 unitaires et 3 au syndicat chrétien.
Mais tous sentent la nécessité absolue
de s’unir, sans distinction de catégorie.
Unitaires, confédérés, chrétiens veulent
marcher la main dans la main contre le
patronat exploiteur.
Tous sont des ouvriers exploités au
mf-me titre, ils ont tous la même plate-
forme de combat, parce qu’ils ont tous
le même but
améliorer
leur 6ort
commun.
Pour cela, unité d’action à la base
élection de comités par les ouvriers par
usine ou atelier. Ainsi, les travailleurs
appliqueront les propositions unitaires,
dirigeront eux-mêmes leur lutte, auront
le contrôle permanent sur leurs délé-
gués et feront reculer le patronat.
Rahcov.
la position
des jeunes
syndiqués
unitaires
Malgré les manœuvres patronales ten-
dant à faire accepter le nouveau tarif qui
assurerait, d’après eux, une rémunération
supérieure à "celle des ouvriers travail-
lant hors d’Armentières, tous les textiles
maintiennent leur position
pas un sou
de diminution et suppression des 4 mé-
tiers.
Dans cette bataille, les jeunes se mon-
trent très actifs. C’est qu’ils sont parti-
culièrement intéressés à cette ’lutte.
Avec l’ancien tarif, le jeune apprenti
tisseur gagnait 0 fr. 70 de l’heure comme
prime de vie chère, soit 33 fr. 60 en
48 heures. A cela s’ajoutait la moitié
du travail fourni sur le métier de son
maître, 50 francs en moyenne.
Il touchait donc environ 80 francs par
semaine.
Avec le nouveau tarif que veut impo-
ser le patronat, l’apprenti tisseur n’aura
plus de vie chère, puisqu’elle sera in-
corporée dans le tarif ce qui lui fera en-
viron une diminution de 30
Mais ce qu’il a de plus grave dans
le nouveau tarif, c’est que quand l’ap-
prenti n’aura pas fourni une pièce, pour
diverses raisons ("casse de métier, attente
à rouleau ou à’ trame) le jeune apprenti
n’ayant plus de vie chère, ne touchera
plus un sou à la fin de la semaine, Il
devra demander de l’argent chez lui pour
payer les assurances sociales.
Avec l’ancien tarif, les jeunes tou-
chaient juste de quoi manger du pain
et des légumes
avec le nouveau ce se-
ra la famine.
Les jeunes syndiqués unitaires ne veu-
lent pas un sou de diminution, sous quel-
que forme que ce soit. Ils veulent un sa-
laire de garantie pour les apprentis, une
réduction du temps d’apprentissage
et la
suppression des quatre métiers.
Les jeunes syndiqués d’Armentières,
vont étudier et soumettre à la discussion
de tous les jeunes un cahier de reven-
dications, qu’ils s’emploieront à faire
triompher.
La section des jeunes syn-
diqués unitaires.
Réunions
defractionscommunistes
Métaux.
Fraction de C. E.
du syndicatélargie aux responsables
des sectionslocaleset syndicales.
Cochers-Chauffeurs. Fraction
généralemercredi, à 20 h. 30, salle
de la Famille Nouvelle, 49, rue de
Bretagne.
Les Amis
de l’Union soviétique
(Section de Saint-Denis)
Pour célébrer le triomphe du premier
plan quinquennal,
assistez
nombreux
à fa GRANDE ASSEMBLEE, demain
15 mars. à 20 h. 30, Théâtre municipal
de Saint-Denis.
Parleront
PETIT, délégué de la
C.AM.S.,
à Saint-Denis CHARLES.
déléqué de chez Citroën, à Saint-Ouen
VAILLANT-COUTURIER, du C. N. des
Amis de l’U. S.
Projection du film soviétique
«La
lutté pour la terre ».
Participation aux frais 1 îr. 50.
L’action des C.D.H.
Notre
recrutement
Le rythme d’adhésions à nos comttés
d$ défense ne ralentit pas.
Ainsi dans cette dernièe semaine, dans
les réunions tenues ti Gagny, h Vigneux,
nous enregistrons de nombreuses adhé-
sions.
En marche, dans tous les comités pour
nôalser le" mot d’ordre de notre confé-
rence 1.
20.000 membres en 1933 1 1
Avis important
Les comités sont informés qu’ils pour-
ront trouver à la permanence régionale
Regards, de mars, au prix de 0, 75
La Russie d’aujourd’hui,
au prix de
1 fr. 25.
Comités, passez vos commandes Dif-
fusez la littérature révolutionnaire 1
Nos réunions
Pans-Yi" (Epinettes).
Assemblée des
lecteurs de l’Huma, à 21 heures, 172, rue
f.ecendi’e.
Gennevilliers.
Assemblée générale fi
20 li. 30. chez Marnier, 13, rue de Bois-
Colombes.
Les directions de réseaux
poursuivent leurs discussions
pour réduire les salaires
Les cheminots de toutes tendances
doivent sans retard s’unir pour briser l’attaque !
Nos révélations sur les intentions des
réseaux, en ce qui ’concerne la diminu-
tion des salaires et indemnités des che-
minots ont, pour les dirigeants des com-
pagnies, fait l’effet du pavé dans la mare
aux grenouilles.
Et comme par enchantement, plus per-
sonne ne sait rien.
A la direction du réseau Nord on
n’infirme pas et on n’affirme pas non
plus
on dit ne rien savoir.
Au P.L.M . on joue également l’éton-
nement.
A la présidence du conseil, on se de-
clare préoccupé par les grandes affaires
de politique extérieure, on déclare n’être
pas au courant des menaces
qui pèsent
sur les cheminots
mieux, très poli-
ment, la présidence du conseil semble1
vouloir se désintéresser de la question,
laissant entendre qu’il y a d’autres
chats à fouetter ».
Au ministère des travaux publics, on
so montre très prolixe de déclarations,
de «aonïidences, de réticences, mais là en-
core on évite de se prononcer -dans un
sens ou dans l’autre
on déclare ne rien
connaître
II semble que le jeu soit bien mené.
Mais nous ne serons pas dupes de tous
ces agissements qui marquent l’embar-
ras et aussi le désarroi des compagnies
et du gouvernement, suite à- nos révéla-
tions.
Nouvelles précisions
, , 1
Aussi bien, face à cette politique de
silence, ou de « non-savoir » notre po-
sition sera très claire. Nous continuerons
il parler, et. nous nous chargeons par
nos questions et nos déclarations de rar
fraîchir les mémoires de tous ceux qui.
systématiquement, prétendre aujourd nui
ne rien savoir.
Oui ou non, est-il exact que la question
de la diminution ait été, il y a quelques
jours, posée à nouveau, par les direc-
teurs des réseaux devant le commissaire
du gouvernement ï
“
Si oui, le ministre des travaux publics
peut-il soutenir être- ignorant du fait f
Peut-il s’nn- tenir à la théorie trop
simpliste qui consiste de ne pas inter-
venir officiellement.,
sous prétexte de ne
pas aller hu devant des intentions des
réseaux et
pour ne pas apparaître
comme ayant l’initiative de la question
des diminutions des salaires ?2
Nous affirmons que non seulement la
question des diminutions
des salaires
fut posée par les directeurs
devant le
commissaire
du gouvernement,
mais
nous précisons que ce dernier est inter-
venu dans le débat et a lait une impor-
tante déclaration.
Alors pourquoi jouer à cache-cache,
au ministère ï
Et dans ces conditions que vaut l’ar-
gumentation du ministre lui-même qui,
sous prétexte qu’il ne sait rien, se re-
fuse à poser oificiellement et publique-
ment la question aux Compagnies ï
Il n’est pas suffisant pour un minis-
tre de multiplier les déclarations
sur
« l’intérêt » que l’on porte aux chemi-
nots, sur les « bons sentiments » que
l’on nourrit a leur égard.
Les cheminots qui n’en sont pas ù
leurs premières expériences, aimeraient
autre chose que des déclarations
d’a-
mour, Ils savent qu’il est des embras-
sades qui étouffent et ils veulent vivre.
Si donc, on entend leur porter « inté-
rêt », nous pensons qu’il faut commen-
cer à faire la lumière sur les agisse-
ments des Compagnies,
en n’hésitant
pas à dire la vérité aux cheminots en <&
qui concerne la diminution de leurs sa-
laires, .
primes et .indemnités.
; | ; Complicité
? te silence ou l’ignorance, qu’on le veuille ou, non, constitue dans la ques- tion qui nous préoccupe, une véritable complicité. Le ministre des travaux publics de par sa fonction et ses responsabilités, même s’il est nouveau dans son poste, ne peut ignorer les intentions des réseaux, les asclorations des directeurs. Nous rappelons 1) Que dans tous leurs documents pu-, blics, journaux, brochures, ’communica- tions ou lettres au Conseil supérieur des chemins de fer, les Compagnies ne ces- sent de se couvrir du déficit pour affir- mer la nécessité et leur volonté de di- minuer les salaires. 2) Officiellement elles ont fait connaît tre qu’en raison de la situation défici- taire des réseaux, 000 millions d’écono- mie étaient nécessaires, dont 700 mil- lions ù prélever sur les traitements du personnel. 3) Les directeurs des réseaux ont clai- remenl et officiellement déclaré r « qu’aussitôt la mesure prise pour les fonctionnaires, les cheminots seraient appelés à faire au moins les mômes sa- crifices. » Or, la diminution des salaires et in- demnités des fonctionnaires demandée par le gouvernement de Daladier, a été votée par le Parlement. Cette diminution qui frappe les fonc- tionnaires, ni dans sa forme, ni dans son pourcentage, ne peut être appli- quée aux cheminots, en raison de son insuffisance par rapport aux appétits des requins du rail. De l’aveu même du ministre des tra- vaux publics, la mesure qui touche les fonctionnaires, si elle était appliquée aux réseaux, ne donnerait que 12 millions, alors que les Compagnies demandent 000 millions. Cheminots préparez l’action Les directeurs discutent, de gros pourcentages de diminution sont posés, ÉPISODES ET VIES RÉVOLUTIONNAIRES Collection autorisée par la Société des vieux bolchéxriks de Moscou En même temps qu’une initiation aux méthodes- multiples de l’action révo- lutionnaire systématique et persévérante, ce sont de véritables « aventures » ré- volutlonnalres. racontées d’une façon simple mais extrêmement évocatrices et qui défilent sôus les yeux du lecteur comme autant de films • documentai- res pleins de vie et de couleur. • DEJA PARUS 1. La Crève (A. NiWIorov). 150 2 Ivan Babouchhine, par 0. Bo- brovskaYa lso i Entre deux résolutions (A. F. lUne^Oénevskl) s t. Le Soviet des chômeur* (S. Malychevl 130 s Une imprimerie clandestins (S. Kêilrov) 150 H Ouelaues masques de provoca- teurs (C. Bobrovskaïa) 1 L’Evasion do dix condamnée a mort (F Rotin) t• 8 L’attitude des bolcheviks devant les iuges (Tchernomordlk) t• La révolte du « Potemklne » avec nombreuses Ilinstrations t• 10 Les éditions « Zerno u, par Kedrov 1> il. Un professeur militant t t 1? Lénine militant illégal, par Vassiliev et Kedrov 150 1S. Le premier président de la République du Travail. par Svexcllov i 1s 14. Kamo, par S. Obolenskaïa. t50 RI1READ D’EDITIONS. 132, fg St-Denlf PARIS (10s). chèque postal 643-47 IMPRIMERIE Mi ANCAISE (Société Anonyme) 1S3, rue Montmartre, Paris (2«) Oeorires DANfiON, imprimeur Le gérant Maurice CLEROY. 1 le gouvernement peut-il n’en rien con-* naître C’est impossible et nous nous refusons au rôle de dupes. C’est pourquoi nous maintenons tou-> tes nos affirmations. Nous en appelons aux cheminots pour que sans perdre de temps ils organisent le groupement de toutes leur-s forces, pour qu’ils étudient ; et déterminent leurs moyens d’action, pour qu’ils discutent largement sur nos propositions et qu’ils se préparent it participer activement à la Journée Niu tionale d’Action que nous nous réser- vons de lancer suivant le déroulement et le caractère des événements. ht maintenant .si les Compagnies et les pouvoirs publics prétendent contes- ter nos déclarations, qu’ils le fassent, mais nous saurons les contraindre à sortir du silence et de l’ignorance où ils semblent se complaire. 0 DEMUSOïS. LA LOTTE CONTRE LES HEURES SUPPLEMENTAIRES Rue du Mail des terrassiers chômeurs "s’embauchent" sur un chantier L’entreprise Magisson possède un grand chantier rue. du Mail. On construit un immeuble qui doit abriter, parait-il, Tes services de Paris-Soir. Dans cette entreprise les heures supplé- mentaires sont courantes. Des terrassiers font 14 et 16 heures de travail. Préoccupé surtout de la production le patron ne tient aucun compte de la sé- cuntu. Le boisage est très défectueux II peut s’appliquer à une tranchée, mais non a un puits. Ce fait nous a été con- tirrne hier soir par de nombreux ouvriers., Et pendant ce temps, des chômeurs bat- tent le pavé et les entreprises refusent d embaucher. Les sons-travail vont-ils protester a 1 inspection du travail, au bureau de pla- cement ? Partout, c’est l’aveu d’impuis- sance. Le patron camoufle les heures suppléa mentuires sur ses livres, ou prétend que c est passager et pour des travaux de sécurité. Cette situation ne pouvait durer. Et les terrassiers exaspérés ont décidé de passer a l’action. Leur attention avait déjà été attirée par la situation du chantier rue du Mail Di- manche encore, des chômeurs étaient ve- nus parlementer avec les ouvriers leur expliquant le rôle néfaste qu’ils jouaient et comment, en agissant ainsi, ils fai- saient ie jeu du patronat. Et hier, it 15 heures, à la reprise du travail, une quinzaine de terrassiers uni- taires_ et confédérés pénétraient dans le chantier, s’emparaient des outils et, d’au- tonte. se mettaient au travail. A l’heure du dîner, ils sortaient pour a lier manger, mais n leur retour la police, alertée, avait occupé le chantier Défense de rentrer. Quelques-uns seule- ment turent autorisés à aller chercher leurs effets. Les chômeurs protesteront t véhémentement. Jusqu’à 20 h. 30, la dis- cussion se prolongea et un rassemble- ment, attirant tous les passants, resta devant le chantier. A P }V ?.0’ les ’"terrassiers quittaient .la ! HïC’dtf-Ma’i ! -bfèti’ Jdê’6iïYêkVcontiriu’ërïïafr tion pour le respect des nuit heures. Voilà un bel exemple de lutte contre les heures supplémentaires. Mais cette action doit être menée en commun entre les chômeurs et les ouvriers encore oc- cupés.. Les terrassiers qui font des heures sup- plémentaires sont des ouvriers immigrés sur lesquels le patronat renforce son exploitation et les oblige sous menace de renvoi il faire des heures supplémen- tnires. II faut donc l ; er dans cette lutte la défense des huit heures et des salaires aux revendications des travailleurs immigrés RADIO-CONCERTS 4 MERCREDI 15 MARS LES ONDES ROUCES Moscou (1.304 m., 1.000 m.- ioo Kw.) (60 m.. 20 hw.). A 19 h. (1.000 m.) La rencon. tre de deux a ci-devant » (tchèque) lâis)° (1.304 m.) : De"x d’woro’es
- an*
glals). LES ONDES CAPITALISTES Radio-Paris (17&U) Alah.15 L’or- chestre Radio-Paris à 21 h. L’Association des Concerts Lamoureux Concerto grosso en la mineur (Haendel) Symphonie en ré majeur (Mozart) Air de Fidello (Beetho- ven) Tannhauser, air d’Elisabeth du Vonusberg (Wagner) Prélure et mort d’Yseult (Wagner). Poste Parisien (328.2J.. A 21 h. 10 Le roman de Louis XïU, en chansons d’amour. présentation par M : Louis Vannois,
;, à -22
heures 10 L !orchestro de danse du Lido. Paris P. T. T. (447). A 20 h. 30 L’édu- cation manquôe, opéra-comique (Chabrier) ; ’ Vieux garçons, opéra-comique (L. TJrgelj. Lyûn-la-Doua (465, 8). A 20 h. 45 Soirée littéraire Le bonheur do Suzanne, 3 actes (Dr Bonnand). Strasbourg (3-15, 2) a20hx . Grand concert symphonique. iladio-Toulouse (385) A 21 h. Concert par les Sociétés « La Palladienne »et«La Vieille chanson ». Leipzig (389, 6). A 21 h. 5 Tannhau* ser, opéra romantique (Wagner). Londres (355, 9). A 20 h. Réputation en une nuit, comédie musicale (Lubboch). Rome (441, 2). A19t., 40 Kovantchine Moussorffsiiy) Petite correspondance avec nos rabcors 1890. Passé Tribune cles Cheminols. 97. Ton numéro doit provenir de V Enchaîné si tu veux un numéro de ratxcor à l’Huma prière nous transmettre ton nom et ton adresse. 5208. Tu ne peux prouver qui a ac- compli ce fait et dans ces conditions il devient difficile d’insérer. 7274. Paru quatrième page du 10. 192-1. Tu as raison avons pris note. 8514. Prière nous expliquer l’affaire d’expulsion. 1101j A. G. II aurait fallu que tu nous indiques à quelle date ce fait s’est pro- duit. Reçu ta nouvelle adresse. Tu ne nous donnes toujours pas de date, ni de nom du jaune. Il y a des centaines de lec- teurs de l’Humanité qui peuvent témoigner qa ’ils ont été bien nervis par LES MEUBLES A CREDIT Henri CESSENT 76, Fg Safut-Amtoine, Paria CATALOGUE GRATUIT PAPIERS PEINTS 3- PZ% ZTn Paris file) Peinture nulle de Un s fr. 50 le kilo. Seule maison vendant aussi bon marché, Supr. de l’Intermédiaire. Album feo gare. L’1III1II8DI18 i> est exécutée pal des syndiqués unitaires et couTôdere» 3
- ↑ L’Internatonale Communiste, le numéro 2 francs. Bureau d’ Éditions, 132, faubourg Saint-Denis, Paris-10e.