a attribué aux Comités de patronage les œuvres de Prévoyance sociale.
Parmi elles, les Comités de patronage ont surtout en vue les jardins ouvriers : ceux-ci, mis gratuitement ou moyennant un prix très modique, à la disposition des ouvriers, leur permettent de se procurer une partie des produits nécessaires à l’entretien de leur ménage, et surtout de respirer un air plus pur que celui des usines ou ateliers dans lesquels ils sont employés : à ce dernier point de vue, ils sont une excellente œuvre d’hygiène.
Les Comités de patronage n’étant encore qu’à leurs débuts, n’ont pu en général poursuivre d’autres buts que ceux qui ont été examinés plus haut. Cependant, il en est deux dont les diverses initiatives méritent une mention spéciale.
Le Comité des Basses-Pyrénées a encouragé de nombreuses œuvres d’hygiène : il a pu obtenir la création de deux établissements de bains douches à Pau ; grâce au bienveillant, concours de la ville de Pau, il a pu organiser l’inspection sanitaire des écoles primaires deux fois par an ; des consultations bimensuelles de nourrissons à Pau, Bayonne, Biarritz. Il songe de plus à établir des jardins ouvriers. En ce qui concerne les œuvres de prévoyance, la ville de Pau, sous les auspices du Comité, a décidé de doter à sa naissance chaque enfant d’un livret de caisse d’épargne de 1 franc.
Dans la Gironde, le Comité de patronage s’est intéressé à diverses œuvres : bains-douches, jardins ouvriers, secours aux familles nombreuses ; par une active propagande, il a répandu l’idée de la dotation des nouveaux-nés : ceci existe déjà dans 24 communes de la Gironde, et l’idée se répand de plus en plus, dans les départements voisins.
Enfin il a organisé un concours de balances pour consultations de nourrissons.
Tel a été jusqu’à présent le fonctionnement des comités de patronage des habitations à bon marché et de la Prévoyance sociale. Ces résultats, obtenus en quatre années, sont très satisfaisants.
Il reste néanmoins des départements où les Comités de patronage n’ont pas fonctionné. En général, ceci tient au manque d’industrie dans la région, comme pour la Creuse, la Mayenne. En Haute-Savoie, dans les rares centres industriels,