Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/34

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Je me dégageai cependant, lui disant : « Vous allez prendre froid, ma petite Thérèse… Et je la sentais frissonner… Viens t’étendre près de moi, viens nous réchauffer… »

— Moi, je brûle !… Attendez une minute…

Et elle s’enfuit dans sa chambre où je l’entendis faire ses ablutions bien discrètement. J’en profitai pour aller dans mon cabinet de toilette me passer un peu d’eau fraîche ; j’en avais besoin, car j’avais encore déchargé spontanément pendant nos embrassades. Quand je revins, elle était penchée sur le feu qu’elle tisonnait, et je pus voir à travers une chemise fine qu’elle venait de passer, une croupe d’une opulence rare.

— Allons, viens vite !…

Je la tutoyais à présent… de me mis au lit, où elle me suivit aussitôt. Je la saisis dans mes bras, en lui faisant des langues passionnées. C’est moi qui étais maintenant impatiente : il y avait si longtemps que je jeûnais !…

— Remonte la lampe, Thérèse, et enlève l’abat-jour que je voie comme tu es belle, comme tu es bien faite.

Et mes yeux ne pouvaient se lasser de l’admirer, pendant qu’elle s’était remise à me branler et que je lui en faisais autant. Elle m’inonda la première, en se tordant et en poussant des cris étouffés. Mais elle se ressaisit tout de suite… « Non, avec ma bouche, avec ma langue, me dit-elle… laissez-moi vous faire minette… »

Et sans attendre ma réponse, elle s’installa et promena une langue chaude, ardente, sur mon pauvre clitoris qui depuis longtemps ne s’était trouvé à pareille fête, et qui ne tarda pas à cracher sa béatitude, alors qu’elle se pâmait, car pendant ce temps-là son doigt n’était pas resté inactif.

Elle remonta vers moi et me dit câlinement : « Vous aimez cela… c’est bon, n’est-ce pas ?… »

— Oh ! oui… et toi, polissonne ?… Viens, je veux te le faire aussi…

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