Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/21

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Flora et recommencer à le caresser. Mais celle-ci, qui se réservait, s’était mise à genoux à côté de moi et d’un œil avide et curieux suivait tous les détails de l’opération, qu’elle seconda du reste de son mieux, caressant d’une main légère les boules vivantes qui bondissaient sous son nez et, du bout de son doigt, chatouillait l’orifice qui s’offrait à elle : ces titillations augmentaient encore l’intense volupté qui courait dans tous mes membres. Elle avait du reste de quoi satisfaire ses regards.

Plus maître de moi, cette fois, je distillais le plaisir et le faisais durer ; je revenais au bord et du bout de mon gland je chatouillais le clitoris de Dora qui, les bras jetés autour de mes reins, me serrait contre elle à m’en faire perdre la respiration : puis je me plongeais doucement jusqu’au fond de l’abîme, pour le quitter et remonter, après quelques coups rapides, tandis que ma victime poussait de petits cris de plaisir : « Oh ! c’est bon… comme ça… oui… darling… plus vite… my love… oh ! va ! va !… Florie, chatouille-le bien… Ah ! il te fera bien jouir aussi… tiens, tiens… voilà… donne… donne… je meurs… »

Je me pâmais de mon côté, et cette fois, je l’inondai d’un torrent de… ce que tu sais bien, ma chérie, et je demeurai pantelant dans ses bras.

Quand je fus sorti de mon extase, elle se redressa, la robe et la chemise relevées, et regarda autour d’elle.

— Là, lui dis-je, vous trouverez tout ce qu’il vous faut.

Elle disparut dans mon cabinet de toilette. Au même instant, et tandis que j’étais resté anéanti sur la chaise longue, Flora sortit du lavatory, où elle était allée se purifier, et s’approcha de moi en souriant, avec une petite cuvette pleine d’eau parfumée et une éponge, en me disant gentiment : « Étendez-vous et laissez-mois faire… »

En même temps elle lavait monsieur Jacques qui, tout ratatiné, laissait piteusement pendre sa tête : elle promena

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