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LA BELLE ALSACIENNE


huche, d’où on le tira enduit de pâte jusqu’à la tête. Rien ne put retenir les éclats de rire que sa figure excita. Ma mère fut la première à le plaisanter, avec toute l’assurance d’une femme accoutumée aux incidents.

J’ai choisi parmi beaucoup d’autres ce léger trait des galanteries de ma mère, pour donner seulement une idée de ses inclinations, et faire entrevoir quel degré d’éminence elle a pu porter l’espèce de vertu dont elle faisait profession, par l’usage et l’expérience secondés d’un si beau naturel.

Je ne m’étendrai pas sur une infinité d’autres aventures, à moins qu’elles n’aient quelque rapport avec les événements de ma vie. C’est mon histoire que j’écris, et non la sienne. Cependant je lui dois la justice, avant de finir sur son compte, de tracer en peu de mots une ébauche des traits les plus marqués qui peuvent la caractériser.

Je n’ai rien à dire de sa figure, elle n’a plus rien d’intéressant ; venons aux qua-