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LA BELLE ALSACIENNE


rendîmes à de si bonnes raisons. S. R…, conduit par sa digne interprète, vint me confirmer lui-même ce qu’elle nous avait dit par ses ordres ; il fut reçu avec tout l’honneur imaginable et en favori de Plutus.

Avant d’entamer la conversation avec moi, il passa, accompagné de ma mère, dans un petit cabinet attenant à la chambre. J’entendis une partie de ce qu’il disait.

— La dame G……, dit-il, m’a assuré, madame, que Mlle  votre fille était sage. J’en suis charmé, car je ne les aime que de cette espèce. Voilà le prix que je mets au plaisir de l’entretenir dans de si bonnes dispositions ; n’allez pas me tromper au moins, car je m’y connais.

Je riais en moi-même de cette plaisante réflexion. Il vint ensuite auprès de moi ; tout le monde se retira respectueusement.

Dans notre entretien, je lui prouvai, par les difficultés qu’il essuya, que l’on ne lui en avait pas imposé, que j’étais en effet une vraie trouvaille, et qu’il ne pouvait