et décida que la réunion des modérés ne pouvait être considéi-ée que comme un attroupement, qu’elle serait dissipée par la force, à moins qu’elle ne consentit à délibérer en présence de quatre commissaires nommés par le district. La foule huait les membres de la réunion. Bienl«M décriés, des Grands-Augustins les modérés s’en allèrent former, à la Chaussée-d’Antin, le Club des Im’pariiaux. Leurs assemblées continuèrent, mais rue de la Michodière, n" 8 (1). Elles protestaient contre les tendances des Jacobins, elles donnaient au peuple l’enseignement du côté droit (2). Elles eurent un journal, dit Journal des Impartiatu., rédigé par M. Salles de la Salle (3), et portant pour épigraphe : Justice, Vérité, Constance. Le premier numéro est précédé de deux écrits intitulés, — le premier, Club des Impartiaux ; exposé des motifs qui ont porté les impartiaux à se réunir, et récit des circonstances qui ont précédé cette réunion ; — le deuxième. Principes des Impartiaux.
De droit étaient membres tous les représentants qui signaient la déclaration de principes ; était reçue membre adjoint, ayant droit de proposer des motions, avec voix consultative, toute autre personne présentée par un sociétaire, agréée par le Directoire, et qui signait la même déclaration. Le Directoire, chargé de l’administration, se composait du bureau et de sept membres, se renouvelant par moitié tous les quinze jours. Une garde, composée d’adjoints désignés par le Directoire, était constamment présente au club, assez bien organisé. Clermont-Tonnerre présenta aux Impartiaux un discours, l’elalivement à celui ([ue le roi était venu prononcer le 4 février (1790). à l’Assemblée nationale.
« Cette société l’agréa, le lit imprimer. » Elle se montrait ainsi royaliste, quand Louis XVI promettait de respecter et de sauvegarder la liberté constitutionnelle, de préparer son fils au régime nouveau : quand le côté droit était consterné, en voyant la majorité applaudir en même temps que les tribunes, et jurer de maintenir la Constitution que les députés décréteraient, que Louis XVI accepterait. Cazalès demanda alors, pour cause de troubles, trois mois de dictature pour le roi, et ne fut pas écouté, malgré son éloquence. Les Jmj/nrtiaux approuvèrent les brochures, les articles de jouinaux prêchant la modération, mettant sur le même pied l’Assemblée (1) En eflet, le Babillard, dans son numéro du 13 août 1791, parle « d’un duh de la rue de la Michodière. »
(2) Louis Blanc, Histoire de la Révolution, t. V, cliap. v, p. 98. (3) ln-8". Parut du i février au 17 avril 1791. -- Jtddi'>f/ra/drir do .M. .Maurice Tournoux.