membres, déjà célèbres et célébrés sous le nom d’Avgiistlns. Ils ont (les principes invariables qu’ils ont exposés dans leurs invariables statuts, où ils annoncent qu’il est plus que tems, pour ramener la paix et sauver la France, de conserver au clergé un domaine territorial, et de mettre en vigueur le pouvoir exécutif suprême. M, de Malouet, si avantageusement connu par son civisme, est, dit-on, président-né de ce cliib ! Ali ! que d’associations qui veulent votre bien (1) ! »
Le Moniteur universel publia, sous la rubrique Variétés, Réflexions sur VEspril de parti, un article contenant ce paragraphe : « Quant aux Ln/.artianr, je ne leur parlerai point ; j’attends qu’ils prennent un parti ; car entre o^d et non, je ne vois pas trop de milieu, et il y a une différence notable entre ces deux choses, prendre vn parti, ou être d’un parti (2). ->
Dans cet article, le Moniteur lui-même, réputé pour sa modération, ou du moins pour ga neutralité habituelle, lançait une flèche à des gens qui laissaient à deviner leurs véritables intentions et qui no montraient pas franchement leur cocarde, qui louvoyaient entre it roi et l’Assemblée nationale.
Répondant à un article de VOhserimteur, le Journal des Impartiaux déclarait :
« V impartialité consiste, non à ne prendre aucun parti ni pour ni contre la révolution, ni pour ni contre l’Assemblée nationale, mais à respecter la constitution, à obéir aux lois, à vouloir que tout le monde vive en paix sous leur égide, à ne point exciter la défiance du peuple, à ne point l’encourager au désordre, à ne point lui répéter sans cesse qu’il est juge et souverain.
« Par exemple, un Impartial Rurot remis MM. Foulon, Berthier, entre les mains de leurs juges naturels. Un Impartial attendra patiemment que le Châtelet prononce sur M. de Favras ; un Impartial respectera les décrets de l’Assemblée nationale, même quand ils auroient été rendus contre son opinion. — Un Im/artial, iidèle à la nation, à la loi et au roi, votera selon sa conscience, s’il est membre du corps législatif ; il prononcera suivant l’étjuité et la loi, s’il est juge ; il remplira ses devoirs de citoyen, quelque poste que le hasard ou la fortune lui aient assigné. — Dans les élections, un Impartial n’écou- [1]
- ↑ (1) Diriionnaire national et anecdotique, et’-., par M. de YEpith’dp, cir. (1790), au mot Impartiaux. (Bib. de la Chamhvo des députés, If 264.) (2) Moniteur )i>iiversel, nuniéi’o du 21 avril 1790.