Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/361

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carte, et qu’il fallait avoir celle de la Société des Feuillans. (On murmure. ) Je demande si nous avons la police de notre enceinte ou si nous ne l’avons pas. Si nous l’avons, il est bien extraordinaire qu’on donne de telles consignes aux sentinelles. « M... — Il me semble que le membre qui a été arrêté aurait dû se faire conduire, par la sentinelle, à l’officier qui a donné cette consigne. (On murmure.)

« On demande qu’il soit passé à l’ordre du jour. (( M..’. — - Je fais la motion que le commandant du posie soit à l’instant appelé à la barre, pour déclarer les raisons qui l’ont engagé à donner cette consigne.

« Il s’élève des débats tumultueux au milieu desquels on entend plusieurs voix réclamer l’ordre du jour.

« M. Ducos. — Il est indécent de faire perdre dans une pareille scène-une séance destinée à des objets très importans. « M. Cambon. — Je réclame l’ordre du jour. «. M. Maillot. — ■ Je demande que l’Assemblée interdise à tous ses membres la faculté de s’assembler dans aucune société particulière. (On murmure.)

’« M. Daverhoult. — Je suis étonné qu’on fasse une motion qui ne peut en aucune manière regarder l’Assemblée, car- l’assemblée n’a rien à’ connaître dans la vie privée de chacun de ses meànbres. « M. Lacrolv. — Je m’étonne, avec le préopinant, qu’un membre ait pu.proposer à l’Assemblée de prononcer sur ce qui se passe hors de son sein. Je demande non seulement que sur cette motion on passe à l’ordre du jour, mais que celui qui la faite soit rappelé à l’ordre. Cette proposition a été faite pour donner le change sur un délit commis par un membre de cette Assemblée, président de la Société des Feuillàns ; (Les tribunes applaudissent avec transport.) c’est lui qui a donné cette consigne. Je demande que l’officier de garde soit mandé à la barre pour nous en rendre raison. (Les applaudissements des tribunes recommencent.) « M... — Je deniande que M. Lacroix soit rappelé à l’ordre. (On murmure.)

« M. CiiÉRON. — Pour répondre à M. Lacroix, j’insiste sur la proposition de faire venir l’officier de garde à la barre. Quant aux injures de M. Lacroix, je me réserve d’y répondre. (On murmure.) « M.„Cambon. — Allons donc, l’ordre du jour.^ « M. RoBKcouHT. — La consigne regarde les commissaires inspecteurs de la salle, et je vous proteste qu’ils n’ont point donné la consigne dont un membre s’est plaint.