Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/468

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Cependant, le public s’occupa beaucoup des querelles existantes entre les Électeurs de 1791. Ceux qui s’étaient assemblés à la Sainte-Chapelle furent attaqués par les membres du Club de VEtêché^ et ils expliquèrent les calisés de leur conduite en publiant la pièce suivante :

« COMPTE RENDU DES SÉANCES ÉLECTORALES DE 1791^ et de la division du Corps électoral en deux Sociétés, sous les noms de Club de l’Évéché, Club de la Sainte-Chapelle, etc., par un Électeur de 1791, avec cette épigraphe :

« Calamum impendere vero

Glddium Patria’ (1).

<( Depuis que l’on se plaît à répandre les doutes, les inquiétudes^ même la calomnie sur une partie des Électeurs réunis à la Sainte-Chapelle ; depuis que dans les journaux, dans les Sociétés, dans les Clubs, dans les Cafés, même dans les Sections et Assemblées primaires, on sème avec autant d’acharnement que de profusion les bruits d’incivisme, d’impatriotisme contre ces mêmes Électeurs, il est inconcevable qu’au milieu de tant de bons citoyens, de tant de véritables Amis de la Constitution, aucun ne se soit soulevé contre une imputation aussi sérieuse.

« Que l’on n’ait pas dit à ces prôneurs, à ces endoctrineurs de Café, ft vous nous faites voir dans les Électeurs de la Sainte-Chapelle de mauvais citoyens, des gens qui veulent le mal ; quel intérêt ont-ils à le faire ?

« Ils sontpai/és. — Où, en est la preuve ? Nous n avons jamais entendu personne de la Sdinte-Chapellé dire du mai de vous. Us n’ont jamais rien répondu à tout ce que voUs dites contre eux. Attendons poUr porter un jugement quils parlent aussi., et nous jugerons conséqUérfihient. « Ce langage, qui est le plus simple, étoit aussi le plus juste. En effet, personne encore de la Sainte-Chapelle n’a pensé à répondre à tant de calomnies, on a laissé crier, murmurer, semer les brtiits par tous les moyens possibles ; pour toute réponse, on a cherché à bien faire ; si on a réussi, c’est ce que l’expérience prouvera ; si l’on s’est trompé dans son choix, c’est un grand malheur, sans doute ; mais (1) Bibliothèque de l’hôtel Carnavalet, brochure in-8° de 44 pages. Paris, novembre 1791. Cote 19444*. — Chez la veilve Hérissant, imprimeur des bâtimeiits du Roi. — Ou trouvait quelques exemplaires chez Desenno, libraire, au Palais-Royal, n»’ 1 et 2.