la grand’salle de l’Evêché, comme électeur des membres de TAssemblée nationale ; mais jamais nulle part ailleurs. « Caron Beaumarchais (1).
« Ce 30 août 1792. »
Pour ses traités d’armes et de grains, Beaumarchais était peu estimé.
Pastoret protesta, à la section des Champs-Elysées, contre l’inscription de son nom sur une liste, le 5 septembre. Le Moniteur, cinq jours après, inséra encore celte réclamation : « M. François Romand, électeur de 1790, de la section du Ponceau, déclare à ses concitoyens qu’il n’a jamais été du Club de la Sainte-Chapelle, et que c’est par erreur ou par calomnie que son nom se trouve sur une liste affichée dans Paris. « François Romand (2). »
Remarquons que Romand, receveur des Fermes, était assesseur du juge de paix de sa section.
Charles Villette avait, antérieurement, réclamé aussi, en avouant toutefois, « qu’au moment où ce club s’était formé, il avait suivi le torrent qui l’y entrainait ; mais il déclarait qu’il s’en élait éloigné lorsqu’il avait vu qu’il n’était pas dans la Sainte-Chapelle de la liberté (3). » Il ne plaisait pas à cet ex-marquis, qui avait épousé une nièce du philosophe de Ferney, et dont un garçon reçut en baptême le nom de Voltaire- Villette, de paraître partager les opinions de gens que l’on surnommait « électeurs feuillants » de la Sainte-Chapelle (4). Villette, qui appartenait au Club des Jacobins, se sentait compromis d’autant plus qu’un de ses frères, garde du corps, avait été tué à Versailles, le 6 octobre 1789.
En effet, les membres de ce Club étaient des modérés fort militants, des ministériels plus attachés au roi qu’à la nation, des « métis du patriotisme », suivant l’expression du Jacobin Philibert Simond.
(1) Mûniteur universel, numéro du 3 septembre 1792. -— Lo 24 août 1789, on avait protesté, dans le district des Filles-Saint-Thomas, contre la présence de Beaumarchais parmi les Représentants de la Commune ; le 20 août de la même année, un arrêté du district des Récollets avait félicité ceux-ci d’avoir éloigné «le sieur Beaumarchais. »
(2) Moniteur universel, numéro du 13 septembre 1792. (3) Patriote français, n" 879, du 6 janvier 1792. (4) Voir Ctiih des Feuillants.