Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/606

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disait-on, embauchait pour la cour. Les habitués de Vestaminet de Dossonville avaient des opinions royalistes. Il va sans dire que les cafés et restaurants de province ressemblaient beaucoup à ceux de Paris, au point de vue de la propagande. Pas une ville, pas un village qui n’eût ses petits groupes révolutionnaires ou contre-révolutionnaires, ceux-ci s’assemblant le plus discrètement possible, quand ils n’avaient pas avec eux la presque totalité des habitants.

Ajoutons que les monarchistes réfugiés à l’étranger y fréquentaient aussi les cafés et les restaurants pour parler politique et dénigrer les gouvernements qui se succédèrent en France pendant la Révolution. Ainsi, dans le Café des IVois-Couronnes, à Coblentz, « les émigrés se réunissaient pour causer et rire, avec autant de légèreté et de frivolité que s’ils eussent été dans les salons de Paris ou de Versailles. »