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INTRODUCTION

Nous lisons, au premier mois, n° 11, page 2 : « L’Assemblée a renoncé à être honorable et honorée. J’aime à voir qu’elle se rend justice. »

Deuxième mois, n° 30, page 3 : « Nos révolutionnaires sont fiers d’avoir réussi à intéresser l’univers entier à les voir pendus. »

Les Sabats jacobites (sic), par Marchant, journal publié en 1791 et en 1792, contenait dans son cinquantième numéro les phrases suivantes :

« Parlons des Jacobins. Je vais donner le précis d’une de leurs plus belles séances, celle du 28 août de la troisième année de la canaillocratie » [1].

La Chronique du Manège, du même Marchant, écrite dans le genre des Actes des Apôtres, avait été publiée en 1789.

Le Babillard, en juillet 1791, parlait du « joug clubinocratique » ; il parlait aussi des républicoquins.

Ce journal « du Palais-Royal et des Tuileries », rédigé par Joseph-Alphonse Esménard, du 5 au 30 octobre 1791, eut un supplément, le Chant du coq, feuille encore plus ultra-monarchique [2].

A la veille de la réunion de l’Assemblée législative, le Journal du Soir ou le Petit Page, terminait sa carrière en imprimant :

« Bulletin de la séance dliier et d’aujourd’hui.

« Il a été décrété que la liste des gredins qui doivent remplacer ceux-ci serait imprimée ; qu’ils entreraient en pleine et entière activité le 1er octobre prochain, et qu’ils voleraient, pilleraient et égorgeraient, feraient voler, piller et égorger, jusqu’à ce qu’il plaise à Dieu d’en ordonner autrement » [3].

Le journal l’Apocalypse, commencé en janvier 1791, et qui a eu cinquante numéros, portait pour épigraphe : Ad majorem Regis gloriam. En effet, il sacrifiait tout à la volonté absolue de Louis XVI.

  1. Les Sabats jacobites, 2e volume, p. 395. — La Chronique du Manège, in-8o, eut 24 numéros.
  2. Esménard s’enfuit au 10 août 1792, offrit ses services au comte de Provence, à l’étranger, rentra en France en 1797, collabora à la Quotidienne, et fut banni au 18 fructidor.
  3. In-8o publié du 22 au 26 septembre 1791 ; numéro du 26 septembre, p. 3.