Page:AAC - Agriculture et conservation de l'environnement.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



Fig. 10 L’érosion éolienne dégrade la qualité de l’air, endommage la végétation et la structure des terres avoisinantes et peut entraîner un problème de pollution de l’eau.


Il est possible de réduire la pollution atmosphérique attribuable à l’érosion par le vent en modifiant les pratiques culturales afin d’atténuer la vulnérabilité du sol. À cet effet, on peut :


  • faire plus de cultures de couverture ou laisser une couche protectrice de résidus pendant l’hiver ;
  • faire moins de jachères, là où c’est possible ;
  • multiplier le nombre des coupe-vent et la culture en bandes transversalement à la direction des vents dominants ;
  • diminuer le labourage pour prévenir l’émiettement des agrégats de terre ;
  • recourir à des méthodes pour retenir la neige afin d’augmenter le taux d’humidité du sol.


Déchets animaux


Les problèmes de qualité de l’air liés à l’agriculture proviennent souvent des odeurs dégagées par le fumier (fig. 11). Quoique ces odeurs ne semblent pas être nocives, certains procès pour cause de nuisance et de dévaluation foncière ont été gagnés. Le désagrément d’une odeur est en général subjectif. Il n’existe encore aucun appareil qui permet d’évaluer la qualité des odeurs. Certaines odeurs acceptables pour un agriculteur dérangent ses voisins. Quoique d’habitude les odeurs soient inoffensives, elles n’en indiquent pas moins la présence d’ammoniac dans l’air pouvant enrichir d’azote la pluie et les nappes d’eau libre sous le vent, substances qui peuvent aussi amplifier l’acidité des pluies acides. Dans les grandes fermes d’élevage exposées au vent,