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Page:Abadie - Étude sur la Myopie stationnaire et progressive, 1870.djvu/14

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Nous voyons donc déjà dans ce simple aperçu que le système dioptrique restant le même, c’est surtout à la distance du plan cornéen au plan rétinien, ou à la longueur de l’axe antéro-postérieur de l’œil, qu’on doit rattacher les deux principales anomalies de la réfraction, l’hypermétropie et la myopie. C’est en effet ainsi que les choses se passent dans la nature.

Grâce à l’ophthalmomètre d’Helmoltz et aux applications qu’en ont faites Donders et Knapp aux mensurations des rayons de courbure de la cornée et du cristallin, chez les hypermétropes et chez les myopes, on a pu constater que chez eux ces surfaces courbes étaient les mêmes que dans l’œil normal ou emmétrope. Du reste des mensurations directes faites sur le cadavre ont montré aussi la diminution de l’axe antéro-postérieur de l’œil chez les premiers, son augmentation au contraire chez les derniers. Nous devons pourtant ajouter tout de suite, qu’il existe certains états pathologiques de l’œil dans lesquels les changements de courbure des surfaces réfringentes produisent des troubles fonctionnels tout à fait analogues à ceux de la myopie. C’est ainsi que dans certains cas de staphylôme pellucide de la cornée, d’hydrophthalmie congénitale ou acquise, de luxation et déplacement du cristallin en avant, l’on observe, outre l’astigmatisme régulier ou irrégulier qui existe le plus souvent, un certain degré de myopie. Ici aussi en effet le foyer des rayons parallèles est transporté en avant de la ré-