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Page:Abadie - Étude sur la Myopie stationnaire et progressive, 1870.djvu/18

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relation nécessaire, entre le déféré de convergence des axes optiques et les efforts d’accommodation. Cela est vrai d’une manière générale, c’est-à-dire par exemple que plus nous convergeons nos lignes visuelles, et plus par un effort synergique, la tension de notre muscle ciliaire devient considérable, et réciproquement plus nous forçons notre accommodation, plus les muscles droits internes se contractent pour faire converger les lignes visuelles. Mais il arrive aussi que les yeux étant fixés sur un objet situé à une distance déterminée on peut encore le voir nettement, soit qu’on augmente, soit qu’on diminue un peu la tension de son accommodation. Donders a démontré expérimentalement ce fait d’une façon ingénieuse. Les yeux du sujet étant maintenus dans une position constante, et déterminée par l’objet qui est en vue, il place au devant de faibles lentilles convexes, et la vision reste nette, elle ne devient trouble que si on dépasse certaines limites ; il en est de même si on remplace les verres convexes par de faibles verres concaves. Or il est évident que quand on met des verres convexes et concaves, c’est absolument comme si l’effort d’accommodation augmentait ou diminuait. À chaque distance déterminée correspond ainsi une certaine latitude d’accommodation plus ou moins grande, et qui est précisément mesurée par la différence qui existe entre l’effort le plus considérable et l’effort le plus faible, différence qui constitue ce que l’on nomme l’amplitude relative d’accommodation.