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Et quand les colombes souffrantes
S’en viennent prier près de l’eau
Chaque ramure murmurante,
Qui voit en elles des parentes,
Couvre de rêve leurs sanglots.

Printemps ! l’harmonie que tu bois
Berce éternellement nos chaumes.
Nous sommes belles et les bois
Dont nous dérobons les flambois,
Nous adorent mieux que les hommes.

Les genêts et les houblons mûrs
Parfument de flammes nos robes,
Le travail guide nos pas sûrs,
Et le bruit des blés salue l’aube
Qui lavera les fronts impurs