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Tu nous viens, ceint de fleurs, prêchant
Le culte de la vie splendide,
Vers l’éternelle Isis tu guides
Les hommes que troublent tes chants.

Tu jettes à l’humanité
Qui, vieille et lasse, balbutie,
Tes éclatantes prophéties
En rythmes beaux comme un été.

Levant sur les âmes meurtries
Un flamboiement de chants nouveaux,
Tu solennises les travaux
De l’homme qui peine et qui prie.

Tu portes la manne de joie
Qui fleurira dans tous les yeux
La plaine où dort le blé joyeux,
Au son de tes hymnes, ondoie.