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Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/170

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l’oblige à renfermer Marin dans une chambre à part.

Agnès. — Elle a trouvé cet oiseau si beau à son gré, qu’elle veut le mettre en cage pour servir à ses menus plaisirs.

Angélique. — Elle a cru que des religieuses comme nous ne méritaient pas un si bon morceau, et qu’il était digne d’une abbesse. Je ne sais si Marin sera content de son sort ; mais je sais bien qu’il est regretté de plus d’une religieuse.

Agnès. — Il ne sera pas toujours en prison.

Angélique. — Non, mais les yeux de l’abbesse le garderont à vue.

Agnès. — Il faut avouer, Angélique, que tu m’as fait un fort grand plaisir de me conter une si rare aventure.

Angélique. — Dis-moi, Agnès, à ton tour, ce que tu as à m’apprendre de tes nouvelles aventures. Tu m’as dit que même en dormant tu avais bien employé ton temps. Il faut que ce soit quelque chose de fort plaisant.

Agnès. — Beaucoup plus que je ne te saurais dire ; mais l’heure nous appelant à l’office, il faut renvoyer cela à un nouvel entretien.

Angélique. — Baise-moi donc, mon cher cœur, en attendant que tu me donnes ce plaisir.