Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/253

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aymerons par raport au Souverain bien! mais que le dérèglement consiste en ce que nous nous aymons mal, c’est à dire par raport à de faux objets. ~ L’amour de nous mêmes est inno« cent en iòy. Il est corrompu quand il se tourne vers les creatures, & saint quand il se tourne vers les creatures, & saint quand il se tourne vers Dieu. Suivant cette veue on peut distinguer trois cœurs dans l’homme, lecceurdel’homme, le cœur du pécheur & le cœur du fidelle. Le cœur de l’homme, cest lame entant qu’elle s’ayme naturellement, le cœur du pécheur c’est Tarne entant qu’elle ayme le monde, & le cœur du fidelle c’est l’ame entant qu’elle ayme Dieu. Le cœur naturel entre essentiellement dans les deux autres, & l’amour naturel de nous mêmes, qui est le principe de toutes nos affections, est le mobile que fait agir la grâce ou la corruption, & qui reçoit l’amour de Dieu, ou l’amour du monde. Le cœur de l’homme ayme. Le cœur du mondain ayme la vanjté. Le cœur du fidelle ayme le bien infini & éternel. Le K, 6 pre