Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/281

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Dieu dàns la veiie de ses vertus. Or comme tout ce qui dispose à ce dernier mouvement qui est le plus noble de tous, est pris de l’amour de nous mêmes, il s’ensuit que la pure amitié dont Dieu même est l’objet, ne naît point tout à fait independemment de ce dernier., .f i

’D’ailleurs lexperience nous aprend qu’entre les vertus de Dieu, nous aymons particulièrement celles qui ont le plus de convenance avec nous. Nous aymons plus fa clemence que fa justice, fa bonté que fa jalousie, sa beneficence que son immensité &c. D’où vient ce* la ? si ce n’est de ce que même çette pu ? re amicié, qui semble n’avoir pour objet que les persections de Dieu, tire fa force principale des raports que ces persections ont avec nous. ; ’j, „ : . ; i . :S’il y ; avoit une pure amitié dans nôtre cœur à l’égard de Dieu, laquelle fût entièrement exempte du commer- ? ce de l’amour de nous mêmes, cette pure amitié ; naîtrait necessairement de lapersection connue, & ne s’éleveroit point de nos autres affections. Com

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