Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/379

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ne, fait Timpatience, ou plucôt la sureur avec laquelle ils reçoivent les outrages qu’on leur fait. Un homme d’un merite auslì bas & aussi méprisable qu’est celuy de l’homme qui perit, quel qu’il soit, trouveroit-il une si grande • horreur dans rabaissement ? Et se fâcheroit-il avec tant d’excés d’être rendu au néant qui le suit de tous côtés ? Non, il y a dans l’homme un instinct, qui n’avertit perpetuellement de ce qu’il est, & qui le rend sensible à tout ce qui choque l’idée qu’il a de ses persections.

Au reste il est certain que cette gloire à laquelle nous aspirons, enserme plusieurs scntimens différens qui la composent. On en distingue quatre, qui sont l’estime, la consideration, lerespeéì, & ladmiration. L’estime est le tribut qu’on rend aux qualités propres & au rnerite personnel. La consideration a pour objet non seulement le merite de la personne : mais aussi les qualités extérieures, comme la naissance, les richesses, la reputation, la puissance, le credit, & generalement tous les avantages qui font la différence des conditions & la