avoient fait des livres sur le mépris de la gloire, aucun n’avoit oublié d’y mettre son nom. C’est une politique d’or gueil d’aller à la gloire en luy tournant le dos. Quand un homme fait prosession de vouloir être estimé, il trouve sur son chemin une infinité d’en vieux & de rivaux, qui faisant attention à son dessein, luy chicanent d’autant plus leur estime propre, & tâchent d’autant plus de luy ôter l’estime des autres, qu’il la souhaite avec plus d’ardeur : mais quand un homme paroit mépriser cette estime du monde, qui est ambitionnée de tant de personnes, alors comme il sort volontairement du rang de ceux qui y aspirent, on le considère avec complaisance, on ayme son desinteressement, & on voudroit comme luy faire accepter par force, ce qu’il fait semblant de résuser. Gloria, dit S. Augustin, sequitur fugientetn.
D’ailleurs il y a eu de tout temps une espèce de contestation entre le merite & la fortune, pour savoir lequel des deux auroit le pas dans le chemin de la gloire. Les Grans du monde sonc
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